Le risque de sepsis sur prothèse de hanche et de genou ne paraît pas accru par l’infiltration préalable de l’articulation, du moins si le délai entre le geste et la chirurgie est supérieur à deux mois. Des calcifications des disques coccygiens ont été rapportées après infiltration pour coccygodynies. Un repos strict de 24heures après injection d’hexacetonide de triamcinolone dans le genou n’a pas d’effet sur la diffusion systémique du produit. Les patients traités par ritonavir pour une infection à VIH ont un risque très accu de syndrome de Cushing après infiltration péridurale. Les troubles des règles après infiltrations semblent liés à une baisse passagère des taux d’estradiol, sans modification des taux de FSH et LH. Le risque de choriorétinopathie séreuse et de nécrose aiguë de la rétine après infiltrations reste méconnu, y compris des ophtalmologistes. Une dysphonie passagère surviendrait chez 12 % des patients infiltrés. Les impressionnants syndromes de Tachon sont sans doute l’équivalent pour les veines du syndrome de Nicolau pour les artères. Les infiltrations C1-C2 devraient être abandonnées du fait de leurs risques neurologiques. Comme les accidents neurologiques graves après infiltrations foraminales pourraient résulter d’injections trop rapides dans les veines radiculaires artériolisées plus que dans les artères, seules des injections lentes et avec des produits sans risques de complications emboliques ou vasculaires devraient être tolérées. Les préparations à base de dexamethasone semblent ne contenir aucune particule ou cristaux et n’ont pas induit d’accidents neurologiques dans divers modèles animaux, même après administration directe dans les artères vertébrales ou carotidiennes.