Retard de croissance intra-utérin et cerveau en développement - 15/08/13
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Résumé |
La restriction de croissance fœtale est la deuxième cause de morbidité et de mortalité périnatale, juste derrière la prématurité, et représente 5 à 12 % des grossesses dans la population générale. Souvent confondus avec les enfants constitutionnellement petits pour leur âge gestationnel, ceux n’ayant pas atteints leur potentiel de croissance fœtale présentant donc une véritable restriction de croissance peuvent être identifiés par l’utilisation des courbes de croissance personnalisées. L’important est d’identifier les fœtus présentant un ralentissement, voire un arrêt de croissance témoignant d’un processus pathologique, car ce sont eux qui sont à risque de mort in utero ou d’hypoxie chronique avec un retentissement important sur le cerveau en développement. La cinétique de la croissance fœtale et les marqueurs anténatals de restriction de croissance fœtale influencent la décision d’extraction, le mode d’accouchement et l’âge gestationnel à la naissance, autres facteurs impliqués dans le pronostic neurodévelopmental. Les déficits des fonctions cognitives, exécutives, motrices et comportementales décrites à court terme semblent persister au cours de la vie adulte avec de plus un risque de syndrome métabolique surajouté. Les décisions d’extraction fœtale resteront débattues tant qu’on ne disposera pas de données épidémiologiques élaborées sur de larges populations suivies à long terme avec des outils neurocognitifs adaptés. La compréhension des effets d’un retard de croissance intra-utérin (RCIU) sur le développement structurel et fonctionnel du cerveau est essentielle pour l’amélioration des soins périnatals, pour prendre des décisions d’extraction plus rationnelles et permettra ainsi l’évaluation de traitements de prévention des troubles neurodéveloppementaux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Fetal growth restriction is the second leading cause of perinatal morbidity and mortality, behind prematurity, and is present in 5–12% of all pregnancies in the general population. Often confused with children constitutionally small for gestational age, those who had not achieved their potential for fetal growth and therefore having true growth restriction can be identified using customized growth curves. The point is to accurately identify fetuses with slowing growth or cessation of growth reflecting a pathological process, because these are at risk of death in utero or chronic fetal hypoxia with a significant impact on brain development. The kinetics of growth and prenatal markers of fetal growth restriction will influence the decision to extract the fetus and the gestational age at birth, as well as other factors involved in the neurodevelopmental outcome. Cognitive deficits and executive, motor, and behavioral dysfunctions described in the short term seem to persist together with greater risk of metabolic syndrome in adulthood. Decisions of fetal extraction by C-section continue to be debated until new epidemiological data will be available on large cohorts monitored over the long term using accurate neurocognitive tools. Understanding the effects of fetal growth restriction on the structure and function of the developing brain is essential for improving the relevance of fetal extraction decisions, perinatal care, and early evaluation of treatments for the prevention of neurodevelopmental disorders.
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☆ | Cet article a fait l’objet d’une présentation aux 43e Journées nationales de néonatologie (JNN 2013). |
Vol 20 - N° 9
P. 1034-1038 - septembre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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