S'abonner

Autonomisation d’un pemphigus induit par la d-pénicillamine : évolution de l’immunomarquage par l’anticorps anti-32-2B - 11/09/13

Doi : 10.1016/j.annder.2013.04.073 
M. Khashoggi a, L. Machet a, , b, c , A. Perrinaud a, D. Brive a, M.-C. Machet c, d, A. Maruani a, b, c, L. Vaillant a, b, c
a Service de dermatologie, université François-Rabelais, CHRU, 37044 Tours cedex 9, France 
b Inserm U930, CHRU, 37044 Tours cedex 9, France 
c Université François-Rabelais, 3, rue des Tanneurs, 37000 Tours, France 
d Service d’anatomie pathologique, CHRU, 37044 Tours cedex 9, France 

Auteur correspondant. Service de dermatologie, hôpital Trousseau, CHU de Tours, 2, boulevard Tonnellé, 37044 Tours cedex 09, France.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 4
Iconographies 2
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

L’intérêt du marquage par l’anticorps anti-desmogléine anti-32-2B pour différencier pemphigus induit et pemphigus auto-immun a été rapporté. Le marquage « normal » en résille est en faveur d’un pemphigus médicamenteux qui peut régresser avec l’arrêt du médicament inducteur.

Observation

Un homme de 59ans avait une sclérodermie traitée par d-pénicillamine, 600mg par jour, depuis 2005. En 2006 étaient apparues des bulles flasques prédominant sur le tronc et les membres supérieurs ; un diagnostic de pemphigus avait été posé à partir de la biopsie cutanée montrant un clivage intraépidermique avec acantholyse et des dépôts d’IgG et de C3 en cadres périkératinocytaires. Le marquage avec l’anticorps monoclonal anti-32-2B montrait alors une fixation « normale », en résille, évocatrice de pemphigus induit. La d-pénicillamine avait été arrêtée et des dermocorticoïdes prescrits pendant six mois, à l’issue desquels le malade était resté en rémission sans traitement pendant un an. En 2008, une récidive du pemphigus était observée et confirmée par la biopsie et l’immunofluorescence directe. Le marquage avec l’anticorps anti-desmogléine était cette fois ci anormal, en mottes, évocateur d’un pemphigus auto-immun et non plus d’un pemphigus médicamenteux. Les différents traitements proposés (dermocorticoïdes, dapsone, mycophénolate mofetil, rituximab) n’étaient que partiellement efficaces.

Discussion

Des pemphigus induits par des médicaments ont été rapportés, notamment avec la d-pénicillamine. Le pemphigus disparaît dans la moitié des cas après l’arrêt du médicament inducteur mais il n’y avait jamais eu de preuve d’une modification au fil du temps des caractéristiques du marquage par un anticorps anti-desmogléine. L’intérêt de ce marquage a été mis en évidence pour évaluer le risque de chronicisation du pemphigus malgré l’arrêt du médicament. Notre cas illustre l’intérêt de ce marquage pour prédire l’évolution et guider le traitement, non seulement à l’apparition du pemphigus, mais aussi lors des rechutes.

Conclusion

Un marquage normal en résille par l’anticorps anti-desmogléine est un facteur pronostique de bonne évolution des pemphigus médicamenteux. Lorsque le marquage devient anormal comme dans notre cas, le pemphigus risque d’évoluer de façon chronique malgré l’arrêt du médicament inducteur

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Background

It has been reported that d-penicillamine causes pemphigus that is typically superficial. Immunostaining with monoclonal anti-32-2B antibody targeting desmoglein 1 and 3 can help differentiate between drug-induced and classical auto-immune pemphigus. Absence of specific staining militates in favour of drug-induced pemphigus whilst positive staining suggests an auto-immune aetiology that is ongoing despite discontinuation of drug therapy.

Patients and methods

A 59-year-old male patient was referred for management of superficial pemphigus 1 year after starting d-penicillamine treatment for scleroderma. The diagnosis of pemphigus was confirmed histologically (intra-epidermal cleavage, acantholysis and perikeratinocytes, deposition of IgG and complement C3). Immunochemical staining with anti-32-2B antibody was initially normal, in keeping with drug-induced pemphigus. Despite discontinuation of d-penicillamine, pemphigus recurred in 2008. A further skin biopsy was undertaken and anti-32-2B staining was abnormal, which is consistent with auto-immune pemphigus.

Discussion

Numerous cases of drug-induced pemphigus have been described in the literature. In approximately half of all cases, the pemphigus recedes after cessation of the causative drug. However, there have been no previous reports that changes over time in the immunostaining with anti-32-2B antibodies can mirror a change in form of pemphigus from a drug-induced type to an idiopathic type as well as the associated clinical feature of persistence after drug withdrawal.

Conclusion

Normal staining with anti-32-2B antibody is associated with a favourable prognosis as regards resolution of drug-induced pemphigus. When, as in this case, status changes to abnormal staining, there is a risk that the pemphigus may become chronic despite discontinuation of therapy.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Pemphigus, Médicament, Effet secondaire, Immunomarquage, Desmogléine, Anticorps anti-32-2B

Keywords : Pemphigus, Drug-induced, Adverse events, Immunostaining, Desmoglein, Anti-32-2B antibody


Plan


 Présenté en poster aux journées dermatologiques de Paris 2010.


© 2013  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 140 - N° 8-9

P. 531-534 - août 2013 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Eczéma de contact aigu au méthoxy PEG-22 dodécyl glycol contenu dans un cold cream cosmétique
  • A. Lasek-Duriez, M.-C. Castelain, P. Modiano
| Article suivant Article suivant
  • Myxome des gaines nerveuses de l’hyponychium
  • B. Cribier, R. Baran, J.-P. Varini

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.