Motifs de la mauvaise utilisation des tests de diagnostic rapide du streptocoque de groupe A en médecine libérale - 02/10/13
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Résumé |
Les tests de diagnostic rapide (TDR) du streptocoque A sont recommandés en France avant toute prescription d’antibiotique dans les angines, afin de réduire ces prescriptions trop fréquentes. L’objectif de cette étude était de décrire les raisons pour lesquelles les pédiatres libéraux et les médecins généralistes (MG) n’utilisaient pas les TDR ou prescrivaient des antibiotiques malgré un TDR négatif.
Méthodes |
Étude descriptive déclarative menée par questionnaire en 2011 auprès de 1 MG sur 10 (n=368) et de tous les pédiatres libéraux (n=82) de la région Nord-Pas-de-Calais.
Résultats |
Le taux de réponse a été de 74 % (n=61) pour les pédiatres et de 18 % (n=68) pour les MG. Un antibiotique était systématiquement prescrit en cas de TDR positif par 96 % des médecins et éventuellement prescrit en cas de TDR négatif par 74 %. Les raisons les plus fréquemment invoquées pour une prescription antibiotique malgré un TDR négatif étaient l’association à une otite (51 %), une deuxième consultation pour le même épisode d’angine (45 %), une forte présomption clinique d’une cause bactérienne (36 %). Quarante pour cent des médecins n’utilisant pas les TDR les avaient utilisés dans le passé. Les 3 principales raisons de l’absence d’utilisation des TDR étaient le manque de temps (57 %), une confiance en l’examen clinique pour distinguer l’origine streptococcique (48 %) et un manque de confiance dans le TDR (27 %).
Discussion |
Cette enquête montre une méconnaissance des valeurs discriminantes respectives de la clinique et des TDR, de l’excellente valeur prédictive négative du TDR, et une mauvaise appréciation du risque, minime, à méconnaître une angine à streptocoque du groupe A, comparé aux risques d’antibiothérapies inutiles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Rapid group A Streptococcus (GAS) antigen detection tests (RDT) have high diagnostic performance for the management of acute pharyngitis and are recommended before any antibiotic (ATB) prescription in France to reduce ATB use. The rate of general practitioners (GPs) using GAS RDT is low and decreasing. Our aims were to describe the reasons for pediatricians and GPs not using RDT or for prescribing ATB despite of a negative RDT.
Methods |
In 2011, a survey was conducted in a random sample of 368 GPs plus all ambulatory pediatricians (n=82) in the Nord-Pas-de-Calais region of France.
Results |
Response rates were 74% (n=61) for pediatricians and 18% (n=68) for GPs. RDTs for pharyngitis were used by 75% [95% CI: 63–85] of pediatricians and 53% [95% CI: 41–64] of GPs (P<0.001). RDTs were systematically used in children 3years of age and older by only 59% of all physicians using RDTs. An ATB was systematically prescribed in case of positive RDT by 96% of physicians and eventually prescribed in case of negative RDT by 74%. The main reasons for ATB prescription in case of negative RDT were association with otitis media (51%), second visit for the same pharyngitis (45%), and high clinical suspicion of GAS pharyngitis (36%). Forty percent of non-RDT users had used them in the past. The 3 main reasons for not using RDT were the lack of time (57%), high confidence in clinical data to discriminate GAS pharyngitis (48%), and low confidence in RDT (27%).
Discussion |
This survey highlights the lack of knowledge about low and high discriminant values of clinical data and RDT, respectively, especially the excellent negative predictive value of RDTs, and an erroneous assessment of the low risk of missing GAS pharyngitis compared to the consequences of inappropriate ATB use.
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Vol 20 - N° 10
P. 1083-1088 - octobre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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