Les caractéristiques métaboliques du syndrome des ovaires polymicrokystiques ont été très peu investiguées chez la femme africaine, dont les facteurs environnementaux sont différents de ceux des pays développés. Notre étude a pour objectif de déterminer la fréquence et les déterminants de l’insulinorésistance (IR) chez la femme congolaise avec syndrome des ovaires polymicrokystiques (SOPK).

Il s’agit d’une étude cas-témoins qui s’est déroulée de février 2006 à février 2007 auprès des femmes reçues en consultation gynécologique dans trois institutions hospitalières de la ville de Kinshasa. Des prélèvements sanguins pour le HDL, le LDL, les triglycérides, l’insulinémie et la glycémie ont été pratiqués chez toutes les femmes, le matin à jeun, et le HOMA-IR a été utilisé pour évaluer l’insulinorésistance à l’état basal.

Cinquante-cinq femmes avec SOPK et 44 témoins ont été inclus dans l’étude (âge moyen 24±6,8). Bien qu’il n’y ait pas eu de différence statistiquement significative entre les 2 groupes étudiés concernant l’IMC, la fréquence de l’insulinorésistance évaluée par le HOMA-IR était de 39,3 %, chez les patientes avec SOPK. L’insulinémie a été le marqueur le plus déterminant de l’insulinorésistance chez la femme congolaise avec SOPK (OR=2,134 [1,360–3,348] ; p<0,001).

Environ une femme congolaise sur deux avec SOPK a une IR. Celle-ci est indépendante du surpoids et de l’obésité. Le HOMA-IR est meilleur que les paramètres anthropométriques pour la détection de l’IR chez ces femmes.

Metabolic features of polycystic ovary syndrome (PCOS) have been poorly investigated in African women where environmental factors are different from those occurring in developed countries. This study aimed to determine the frequency and features of insulin resistance (IR) in Congolese women affected by polycystic ovary syndrome (PCOS).

This was a case-control study conducted in women received in three hospital institutions in Kinshasa from 2006–2007. Blood samples were taken to measure HDL and LDL cholesterol, triglycerides, fasting insulin and glucose levels, and the homeostatic model (HOMA-IR) was used to assess IR under basal conditions.

Fifty-five Congolese women with PCOS and forty-four normal women (mean age 24±6.8years) were included in the study. Although body mass index was not statistically different between PCOS and control women, IR evaluated by the HOMA-IR was detected in 39.3% of PCOS women. Fasting insulin level was the most significant determinant of IR in the Congolese women with PCOS (OR 2.134 [1.360–3.348]; P<0.001).

Nearly one in two women from Congo affected by PCOS is IR and this feature is independent of overweight and central fat distribution. HOMA-IR is the most suitable index than the clinical parameters for detecting IR in these women.