Opinions des soignants des réanimations pédiatriques françaises sur l’application de la loi Léonetti - 08/01/14
pour le Groupe francophone de réanimation et urgences pédiatriques (GFRUP)
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Résumé |
Introduction et objectifs |
Préciser la connaissance des soignants de réanimation pédiatrique (RP) sur la loi Léonetti, connaître leurs opinions vis-à-vis des décisions de limitation ou arrêt des thérapeutiques (LAT) et leur ressenti sur la façon dont ces décisions ont été prises et appliquées.
Matériel et méthode |
Étude multicentrique par questionnaire durant le dernier trimestre 2010.
Résultats |
Mille cinq personnels paramédicaux et 334 médecins ont répondu. Plus de 85 % avaient une bonne connaissance des grands principes de la Loi. Plus de 80 % des soignants adhéraient aux LAT lorsqu’elles concernaient une suppléance respiratoire, hémodynamique ou rénale. En revanche, l’arrêt de la nutrition et de l’hydratation artificielle était récusé ou générait des réticences chez la majorité des répondants. Alors que la délibération collégiale était estimée indispensable par l’ensemble des soignants, les personnels paramédicaux trouvaient beaucoup plus souvent que les médecins que leur implication réelle était insuffisante. La qualité des fins de vie était jugée très favorablement par les soignants. Cependant, les réponses concernant les modalités d’application des LAT suggèrent des interprétations très différentes de la Loi : certains respectaient les principes des soins palliatifs tels qu’ils sont définis par le code de santé publique, alors que 40 % des médecins et 64 % des soignants jugeaient « acceptable » de provoquer un décès si la décision était collégiale.
Conclusion |
Cette étude est la première à montrer que les soignants des unités de RP françaises ont une bonne connaissance de la loi Léonetti. Il persiste cependant des divergences importantes sur les pratiques jugées légalement acceptables en fin de vie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction and objectives |
To identify the knowledge of caregivers of pediatric intensive care units (PICUs) on the French law related to patients’ rights and end of life, their views on withholding/withdrawing life-sustaining treatment (WWLST) decisions, and their feelings about how these decisions were made and implemented.
Materials and methods |
A multicenter survey in 24 French PICUs during the fourth trimester 2010.
Results |
One thousand three hundred and thirty-nine professional healthcare workers (1005 paramedics and 334 physicians) responded. Over 85% of caregivers had good knowledge of the WWLST decision-making processes required by law. More than 80% of caregivers accepted mechanical ventilation, hemodiafiltration, or hemodynamic support withdrawal or withholding. Nevertheless, the withdrawal of artificial nutrition and hydration generated reluctance or opposition for the majority of respondents. While paramedics’ participation in the decision-making process was deemed necessary by all caregivers, paramedics found more often than physicians that they were insufficiently involved. The quality of end-of-life care was judged very positively by caregivers. The answers on how WWLST was applied suggest very different interpretations of the law. Some caregivers respect the principles of palliative care as stated in the public health code and 40% of doctors and 64% of caregivers consider it “acceptable” to hasten death if resulting from a collaborative decision-making process.
Conclusion |
This study is the first to show that caregivers of French PICUs have good knowledge of the French law concerning the end of life. Yet, there is still confusion about the limits of practice during the end-of-life period.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
☆ | Cette étude a bénéficié d’une aide financière dans le cadre du Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC). Les résultats préliminaires ont été présentés sous forme de deux posters flash au Congrès de la Société de Réanimation de Langue Française (SRLF) en janvier 2012 et d’une communication orale à la session infirmières du congrès de la SRLF en janvier 2013. |
Vol 21 - N° 1
P. 34-43 - janvier 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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