Les accidents septiques iatrogènes après geste interventionnel ostéoarticulaire sont réputés très rares (1/20 000 à 1/140 000), mais avec peu d’études sur le sujet.

Nous avons colligé de manière exhaustive les codes PMSI des infections ostéoarticulaires en Loire Atlantique en 2008, dans chaque établissement public ou privé (n=16). Le numérateur a été évalué comme le nombre de gestes interventionnels ostéoarticulaires réalisé sur 2 semaines chez l’ensemble des rhumatologues et sur des échantillons représentatifs d’autres spécialités interventionnelles.

Trois cent cinquante-huit infections ostéoarticulaires périphériques (n=299) ou rachidiennes (n=59) ont été dénombrées (âge moyen 55,5ans, 245 hommes). Trois cent trente dossiers ont pu être revus, 28 autres, sans a priori de geste infiltratif connu, restent à évaluer en détail. Il s’agit surtout de hanches (57), genoux (55), pieds (41), doigts (29), chevilles (23), d’infections staphylococciques (191), avec terrain favorisant (diabète (43), alcoolisme (33), immunodépresseurs (29)), avec comme portes d’entrée essentiellement 164 post-chirurgicales (47,4 %) et 102 cutanées (28,5 %). Quatre dossiers ont été retenus comme potentiellement iatrogènes : 1 après pose de stimulateur, 1 post-cathéter, et 2 après infiltrations cortisoniques du canal carpien et péridurale. Le nombre de gestes interventionnels ostéoarticulaires a été évalué à 75 698 (75,2 % par les rhumatologues). Le ratio est donc de 2/75 698, soit environ 1/38 000 infiltrations (0,5 % de l’ensemble des événements infectieux ostéoarticulaires).

Le risque d’infection après geste interventionnel ostéoarticulaire reste dans des proportions très faibles, entre 1/25 000 et 1/50 000.