Verbal memory decline can occur after temporal lobe surgery, especially when the left dominant hemisphere is involved. This potential functional risk must be evaluated before surgery. Among all factors that have been identified by several studies, the side of surgery (left dominant) and high baseline memory performance have been found to be predictive of verbal memory decline. Other factors such as etiology, sex, age at surgery, age at seizure onset, and duration may influence memory decline, but the results are not clear. Our purpose was to identify, in our population of patients and among all risk factors, those that may be predictive of verbal memory decline.

Logistic regression was used to examine the effect of each factor on the postoperative verbal memory index (WMS-R) in 101 patients who underwent a right (n=49) or left (n=52) anterior temporal lobe resection.

In the group as a whole, 22 % of the patients demonstrated verbal memory decline of more than one standard deviation. The verbal memory decline was significantly related to surgery on the left side and a high level of verbal memory performance. These factors were significant predictors of decline. The other factors (etiology, sex, age at surgery, age at seizure onset, and duration) were not found to be predictive of this decline.

Our analysis demonstrates that the patients who are most at risk of undergoing verbal memory deterioration are those who undergo left-sided temporal resection and have good memory scores preoperatively. The contradictions found in the literature about the other factors could be explained by the diversity of the tests and criteria used to assess memory decline.

La chirurgie de l’épilepsie temporale comporte un risque de détérioration de la mémoire épisodique verbale, d’autant plus important que les structures temporales internes gauches sont cibles de la résection. L’évaluation du risque fonctionnel mnésique est donc un enjeu capital du bilan préopératoire. Parmi les facteurs susceptibles d’influencer le pronostic mnésique, la latéralisation de la résection et le niveau élevé de mémoire verbale préopératoire sont les plus retenus. Les résultats des études portant sur l’étiologie, le sexe, l’âge au moment de la chirurgie, l’âge de début de la maladie et la durée, semblent plus contradictoires. Notre objectif est de vérifier, dans notre population et parmi les facteurs décrits dans la littérature, ceux qui, d’un point de vue clinique, seraient prédictifs du déclin de la mémoire verbale.

Une analyse de régression multivariée a été réalisée afin de mesurer l’effet des facteurs cités ci-dessus sur l’indice de mémoire verbale immédiate (WMS-R) obtenu chez 101 patients avant et après cortectomie temporale antérieure droite (n=49) ou gauche (n=52).

Sur l’ensemble du groupe, 22 % des patients ont vu leur mémoire verbale décliner de plus d’un écart-type. Nous observons que le déclin mnésique verbal est significativement corrélé à l’hémisphère gauche (dominant), cible de la résection et à de bons scores de mémoire verbale en préopératoire. Les autres facteurs (étiologie, sexe, âge au moment de la chirurgie, âge de début de la maladie et la durée) ne sont pas corrélés au déclin observé.

En accord avec les études antérieures, nous montrons que les principaux facteurs prédictifs du déclin mnésique postopératoire sont la latéralisation gauche de la résection et de bonnes performances mnésiques verbales préopératoires. Les résultats contradictoires concernant les autres facteurs influant le déclin mnésique pourraient être rattachés aux choix des critères d’évaluation très variables d’une étude à l’autre.