Définition et psychopathologie de la dermite chronique des mains - 20/06/14
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Résumé |
La psychopathologie des patients souffrant de dermite chronique des mains (DCM) est aussi complexe que ses formes cliniques où les facteurs sont multiples et très souvent intriqués. Elle associe des facteurs psychophysiologiques, psychopathologiques, des troubles du comportement pouvant être la cause ou la conséquence de la DCM mais aussi de l’impact négatif sur la qualité de vie et les gestes quotidiens les plus simples. La DCM altère la qualité de vie de chaque patient qui en souffre, quelle que soit la sévérité de la dermatose. La femme est plus affectée par la DCM que l’homme. L’âge avancé, le sexe masculin, un terrain atopique et l’existence d’une sensibilisation de contact sont des facteurs de risque indépendants de sévérité. La dépression pouvant toucher jusqu’à 10 % des patients implique une attention plus importante de la part des dermatologues et des médecins généralistes qui sont souvent en première ligne. Les autorités de santé ainsi que tous les acteurs de santé doivent être conscients des interactions qui existent entre les troubles cognitifs secondaires ou inhérents à la DCM et les efforts à déployer en termes de moyens de prévention. Ainsi, la présence de comorbidités psychiatriques est plus fréquente chez les patients souffrant de dermatoses chroniques. Aujourd’hui on considère que l’environnement affectif, construit par la relation enfant-mère doit être optimal, faute de quoi la stabilité psychique de l’image du corps peut être compromise, l’estime de soi diminuée, les affects moins bien gérés et l’expression somatique de contenu émotionnel peut s’exprimer. Récemment, une étude surprenante a montré que la plupart des patients souffrant de dermatoses professionnelles réfractaires n’étaient pas en mesure de reconnaître le symptôme annonciateur de la poussée, ni l’implication ou le rôle des facteurs psychologiques dans la formation et le maintien de la dermatose ; en fait, ils rejetaient une responsabilité personnelle dans la survenue des poussées. Pour pouvoir répondre à ce problème de santé publique, les autorités de santé, les soigneurs et soignants doivent être conscients de l’impact cognitif de la DCM chez ces patients et des interactions qui existent entre ces troubles cognitifs et les efforts et/ou moyens de prévention actuels. Le rôle du lavage obsessionnel-compulsif dans le cadre d’un trouble anxieux ou des troubles de la personnalité est très probablement un facteur aggravant ou entretenant systématiquement sous-estimé dans la physiopathologie de la DCM ainsi que dans la prise en charge thérapeutique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Psychopathology in patients with DCM is as complex as its clinical forms where the factors are numerous and often intricate. It combines psychophysiological, psychopathological factors, behavioral disorders which can be the cause or the consequence of DCM but also the negative impact on quality of life and the simplest daily activities. DCM affects the quality of life of every patient, regardless of the severity. Women are more affected by the DCM that man older age, male sex, atopy and the existence of a contact sensitization are independent risk factors of severity. Depression may affect up to 10 % of patients, should involve greater attention from dermatologists and general practitioners. Health authorities and all health actors should be aware of interactions between secondary cognitive troubles or inherent to DCM and efforts required in terms of preventive measures. Thus, the presence of psychiatric comorbidity is more common in patients with chronic dermatoses. Today it is considered that the emotional environment, built by the mother – child relationship must be optimal, otherwise the mental stability of body image may be compromised. Diminished self-esteem, affects less well managed and somatic expression of emotional content. Recently, a surprising study showed that most patients with refractory occupational dermatitis were not able to recognize the warning sign of flare or the role of psychological factors in the formation and maintenance of the dermatose. In fact, they rejected their personal responsibility in the occurrence of the new flare. To address this public health problem, health authorities, trainers and caregivers should be aware of the cognitive impact of DCM in these patients and interactions with current means of prevention. The role of obsessive-compulsive washing as part of an anxiety disorder or personality disorder is most likely a contributing or maintaining factor systematically underestimated in the pathogenesis of DCM and in the therapeutic management.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psychopathologie, Eczéma chronique des mains, Dermite chronique des mains, Qualité de vie, Perception, Troubles cognitifs, Troubles obsessionnels, Lavage des mains, Prurit
Keywords : Psychopathology, Chronic hand eczema, Chronic hand dermatitis, Quality of life, Perception, Cognitive troubles, Obsessive troubles, Hand washing, Pruritus
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Vol 141 - N° S1
P. S106-S110 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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