Neuromonitorage du diaphragme pour la chirurgie du rachis cervical. Étude des réponses diaphragmatiques à la stimulation de la racine C4 sur des enregistrements de courbes sur l’appareil d’anesthésie - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
Tous les types de chirurgie dans la région cervicale, qu’elles concernent des pathologies extravertébrales ou intravertébrales, ou la neurochirurgie fonctionnelle (comme la DREZotomie microchirurgicale) nécessitent une identification précise des racines cervicales. Repérage topographique et monitorage de la racine C4 sont cruciaux, C4 étant responsable de l’innervation du diaphragme. Nous décrivons les altérations spécifiques sur les courbes de pression-temps, débit-temps et capnographie, qui correspondent à la réponse du diaphragme au cours de la stimulation électrique de la racine C4. Notre revue de la littérature n’a permis de retrouver qu’une seule publication sur le sujet. La capnographie y était utilisée pour l’évaluation des réponses musculaires diaphragmatiques à la stimulation du nerf phrénique, chez trois patients opérés pour réparation après traumatisme du plexus brachial. Aucune publication n’incorporait d’étude des deux autres courbes.
Matériels et méthode |
L’étude neurophysiologique peropératoire était basée sur l’interprétation des signaux enregistrés sur l’appareil d’anesthésie pendant la stimulation électrique de la racine ventrale C4 (intensité de 0,2mA, fréquence de 2–3Hz). La technique, une fois mise au point, fut appliquée à deux patients, dans une DREZotomie microchirurgicale, l’une pour traitement de douleurs neuropathiques dues à l’avulsion du plexus brachial et l’autre pour spasticité du membre supérieur monoplégique.
Résultats |
La stimulation électrique peropératoire de la racine C4 aboutissait fidèlement à des « patterns » spécifiques correspondant aux stimuli délivrés au niveau des courbes enregistrées sur l’appareil d’anesthésie. La fréquence des réponses enregistrées sur les courbes coïncidait exactement avec la fréquence de la stimulation électrique utilisée, permettant ainsi d’exclure des artefacts. Cette méthode ne nécessitait aucune manœuvre supplémentaire nuisible et s’avéra être fiable. Les patients eurent un bon effet de la chirurgie et n’eurent pas de complications postopératoires, en particulier de paralysie de l’hémidiaphragme.
Conclusion |
La stimulation de la racine C4 associée à la surveillance et à l’interprétation des courbes de ventilation s’est révélée une méthode simple, fiable et reproductible pour l’identification peropératoire de cette racine et son monitorage de sécurité. Une collaboration étroite entre les équipes de neurochirurgie et d’anesthésiologie est la condition de la réussite de la technique.
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Vol 60 - N° 6
P. 343 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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