Déficit en vitamine D et supplémentation dans la maladie de Verneuil : étude pilote - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
La maladie de Verneuil est une maladie inflammatoire chronique associée à un déficit de l’immunité innée cutanée, qui se manifeste par des nodules douloureux pouvant s’abcéder, des fistules et des cicatrices, typiquement dans les régions axillaires, inguinales et ano-périnéales. À ce jour, il n’existe pas d’étude sur le déficit en vitamine D dans la maladie de Verneuil, or la vitamine D joue un rôle dans la régulation génique et stimule l’immunité innée cutanée via l’augmentation d’expression des toll-like receptors et des peptides anti-microbiens. L’objectif principal est d’évaluer si les patients sont plus déficitaires en vitamine D que les sujets sains. L’objectif secondaire est d’évaluer si la supplémentation en vitamine D des patients permet une amélioration des lésions inflammatoires.
Matériel et méthodes |
Les patients inclus étaient suivis dans le service de dermatologie du centre hospitalier de Nantes pour une maladie de Verneuil, non traités ou sous gluconate de zinc, ayant donné leur consentement. Premier temps : nous avons comparé leurs dosages de 25(OH)vitamine D à ceux réalisés à la même période chez des donneurs sains de l’établissement français du sang de Nantes (réalisés entre début janvier et fin mars), avec un appariement de 1 pour 1 sur le sexe, l’âge, l’indice de masse corporelle, le tabagisme. Deuxième temps : dans le cadre d’une étude pilote sur 6 mois, si déficit en 25(OH) vitamine (dosage < 30 μmol/L), les patients recevaient une supplémentation en vitamine D selon le résultat du dosage initial et à 3 et 6 mois (M0, M3, M6).
Observations |
Le critère de jugement à 6 mois était la diminution du nombre de nodules, avec un succès obtenu pour chaque patient si diminution d’au moins 20 %.
Résultats |
Premier temps : les 22 patients inclus (100 %) étaient déficitaires en vitamine D, dont 36 % carencés (dosages < 30 et < 10 ng/mL), avec une corrélation de la profondeur du déficit à la sévérité de la maladie (p=0,03268), versus 20 contrôles déficitaires (91 %) dont 14 % de carencés. Deuxième temps : la supplémentation des 14 patients inclus permettait une diminution significative des nodules à 6 mois (p=0,01133), avec un succès chez 79 % d’entre eux, corrélé à l’augmentation du taux de vitamine D après supplémentation (p=0,01099).
Discussion |
Notre étude montre que la maladie de Verneuil est associée à un déficit en vitamine D. Elle suggère que la vitamine D permet une amélioration significative des nodules inflammatoires, probablement en stimulant l’immunité innée cutanée via l’augmentation d’expression des toll-like receptors et des peptides anti-microbiens, et en régulant la prolifération kératinocytaire.
Conclusion |
Cette étude est la première à montrer que la maladie de Verneuil est associée à un déficit majeur en vitamine D corrélé à la sévérité de la maladie. Ces résultats nécessitent une confirmation par une étude randomisée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hidradénite suppurée, Immunité innée, Maladie de Verneuil, Vitamine D
Plan
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Vol 141 - N° 12S
P. S239-S240 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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