Vers une meilleure prise en charge des patients sous isotrétinoïne ? Étude d’acceptabilité d’une conduite pratique de surveillance des troubles dépressifs en consultation de dermatologie pour acné sévère - 24/11/14
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Les recommandations sur la prise en charge de l’acné par isotrétinoïne orale préconisent l’évaluation des troubles dépressifs. Cette identification est complexe chez l’adolescent (idées suicidaires plus fréquentes chez les adolescents acnéiques non traités, très rares mais gravissimes cas de suicides et syndromes dépressifs sous isotrétinoïne). L’objectif de cette étude était d’évaluer l’acceptabilité de l’utilisation de l’Adolescent Depression Rating Scale (ADRS) comme outil d’aide au repérage des symptômes dépressifs pour le dermatologue.
Matériel et méthodes |
Une étude nationale de soins courants a été menée auprès de dermatologues tirés au sort et de leurs patients acnéiques sévères âgés de 13–20 ans, suivis 6 mois. Un algorithme intégrant le score ADRS et ses variations entre deux visites était fourni, associé si besoin à un guide d’entretien des troubles dépressifs. Le patient remplissait en début de chaque consultation l’ADRS. Le médecin remplissait à chaque visite un questionnaire d’acceptabilité sur l’algorithme puis réalisait à la fin de l’étude un questionnaire d’acceptabilité globale.
Résultats |
Cette étude nationale a porté sur les modalités de suivi de 283 adolescents par 83 dermatologues français ayant eu à utiliser. Concernant les patients (n=225/293, soit 76,8 %), l’acceptabilité globale de l’échelle était bonne (93,8 % aucune difficulté ou gêne), quelle que soit la tranche d’âge considérée. Parmi les médecins ayant répondu au questionnaire de satisfaction globale (n=52, soit 62,7 % des participants), 80,8 % étaient satisfaits/très satisfaits de l’échelle ADRS ; 75 % soulignaient son intérêt comme vecteur d’informations (question sur la capacité de l’échelle à mettre plus facilement l’accent sur les risques psychiatriques ou dépressifs et de mieux informer) ; 79,9 % mentionnaient aucun impact/peu important sur la durée de la consultation. Enfin, 82,7 % notaient l’intégration de l’échelle dans la pratique courante comme facile/très facile. L’utilité du guide d’entretien était rapportée par 48,1 % des dermatologues. L’algorithme décisionnel est facilement appliqué par 94,2 %. La poursuite de l’utilisation de l’échelle était mentionnée par 65,4 % des médecins.
Discussion |
Cette étude confirme la bonne acceptabilité de l’ADRS par les adolescents ainsi que sa bonne intégration dans la pratique médicale sur le versant faisabilité et utilité. Bien que l’échantillon de médecins soit réduit, l’extrapolation des données est envisageable puisque les caractéristiques des médecins participants sont concordantes avec les données issues d’un observatoire des prescriptions d’isotrétinoïne.
Conclusion |
Cette étude souligne l’apport de cette conduite pratique résumé par un algorithme intégrant l’ADRS dans le suivi des patients, favorisant ainsi le bon usage de l’isotrétinoïne.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Acné, Adolescent, Dépression, Isotrétinoïne
Plan
☆ | Iconographie disponible sur CD et Internet. |
Vol 141 - N° 12S
P. S248-S249 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?