Tolérance et effets indésirables de l’anticorps monoclonal MK-3475 chez les patients atteints de mélanome avancé - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
L’anticorps monoclonal humanisé anti-PD-1 MK-3475 a démontré des réponses durables chez les patients (pts) atteints de mélanome avancé. Nous avons évalué dans cette étude la tolérance et le profil des effets indésirables de MK-3475 chez les pts atteints de mélanome avancé traités dans notre institution.
Patients et méthodes |
Les pts ont été inclus dans un essai de phase I évaluant MK-3475 aux doses suivantes : 10 mg/kg toutes les 2 semaines, 10 mg/kg toutes les 3 semaines, ou 2 mg/kg toutes les 3 semaines. La sévérité des effets indésirables a été classée selon les critères de terminologie standard pour les effets indésirables CTCAE, version 4.0. La durée moyenne du traitement et son intervalle de confiance ont été estimés selon la méthode de Kaplan-Meier.
Observations |
Soixante-dix-huit pts ont été traités dans cet essai entre décembre 2011 et août 2013. L’âge médian des pts était de 55 ans (extrêmes 43–54). L’incidence de la mutation BRAFV600E était de 33 % (26 pts). Un traitement préalable par ipilimumab ou inhibiteurs de BRAF a été administré chez 23 (29 %) et 22 (28 %) pts, respectivement. Vingt (26 %) pts ont reçu MK-3475 à 2 mg/kg toutes les 3 semaines, 23 (29 %) à 10 mg/kg toutes les 2 semaines, et 35 (45 %) à 10 mg/kg toutes les 2 semaines. La durée médiane de traitement par MK-3475 était de 6,2 mois (IC 95 % 3,7–11,2).
Résultats |
Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés étaient : asthénie, arthralgies, myalgies, prurit, éruptions cutanées, diarrhées et nausées. Des réactions liées à la perfusion ont été observées chez 9 (12 %) pts. Tous ces effets indésirables étaient de grade 1 ou 2. Des effets indésirables potentiellement immuno-médiés ont été observés, comprenant des pneumopathies, dysthyroïdies, diabète, colites et vitiligo. Une pneumopathie de grade 2 liée au traitement est survenue chez 2 pts (3 %) et a été réversible à l’arrêt du traitement ou à l’instauration d’une corticothérapie. Des dysthyroïdies (thyroïdites et hypothyroïdies) sont survenus chez 13 (17 %) pts. Une hypothyroïdie de grade 2 liée au traitement a été observée chez 8 (10 %) pts, nécessitant un traitement substitutif. Des effets indésirables de grade 3 liés au traitement ont été rapportés chez 8 (10 %) pts, à type d’épanchement pleural, diabète, hyperthyroïdie, asthénie, thrombose artérielle étendue, néphrite interstitielle, colite, et anémie hémolytique. Cinq pts (6 %) sur 78 sont sortis de l’essai en raison d’effets indésirables grade 3. Cependant, aucun décès lié au traitement n’a été rapporté.
Discussion |
Des effets indésirables de grade 3 sont survenus chez 10 % des pts traités par l’anti-PD-1 MK-3475 et ont conduit à la sortie de l’essai chez 6 % des pts. Ces effets indésirables sont contrôlables en arrêtant le traitement et en instaurant un traitement adapté.
Conclusion |
Nos données montrent que l’anti-PD-1 MK-3475 est bien toléré. La molécule peut être administrée avec des soins de support minimes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti-PD-1, Effets indésirables, Mélanome, MK-3475
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S258 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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