Étude de l’expression de CD95 par les lymphocytes circulants CD4+ dans les infiltrats lymphocytaires cutanés T : corrélations avec le diagnostic de lymphome cutané T épidermotrope - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Le diagnostic de lymphome cutané T épidermotrope (LCTE) peut être difficile aux stades précoces. Un algorithme proposé en 2005 pour homogénéiser le diagnostic de mycosis fongoïde (MF) précoce reste peu utilisé. Cette étude se propose de déterminer si le pourcentage d’expression de la molécule membranaire CD95/Fas (impliquée dans l’apoptose post-activation antigénique) par les lymphocytes T CD4+ circulants, en deçà d’un certain seuil, pouvait être corrélé au diagnostic de LCTE et notamment de MF précoce par comparaison aux infiltrats lymphocytaires T bénins (ILTB).
Matériel et méthodes |
Cette étude pilote descriptive a porté sur une cohorte de 126 (104 MF dont 78 au stade Ia-IIa, 36 MF pilotropes et 10 transformés ; 22 syndromes de Sézary [SS]) et 226 patients ayant reçu un diagnostic affirmé de LCTE ou d’ILTB (psoriasis, eczéma, toxidermies, lichen plan…) respectivement et qui ont tous bénéficié d’une analyse de l’expression membranaire de CD95 par les lymphocytes T CD4+ circulants par cytométrie de flux au moment de l’établissement du diagnostic anatomoclinique. Les données numériques ont été analysées et comparées par les outils statistiques adaptés (test exact de Fisher, non paramétriques et courbes ROC).
Résultats |
Aucune différence statistiquement significative n’était présente globalement entre les 2 groupes concernant le pourcentage de lymphocytes T CD4+ circulants exprimant CD95 et notamment pour les MF précoces, ni entre les formes pilotropes et transformées de MF versus formes classiques. Néanmoins, l’analyse des courbes ROC montre une prédominance très nette des LCTE et notamment des MF versus ILTB quand ce pourcentage est inférieur à 40 %, avec une assez bonne spécificité (80 %) mais une mauvaise sensibilité (21 %). Ce paramètre est encore plus discriminant avec un seuil à 30 % (spécificité 91 %) mais la sensibilité est alors très faible (4 %). Dans les SS, la courbe d’expression de CD95 est biphasique, avec des pourcentages très élevés ou très faibles mais rarement dans la moyenne.
Discussion |
Cette étude innovante, première du genre, semble montrer que le pourcentage d’expression de CD95/Fas par les lymphocytes T CD4+ circulants peut être corrélé au diagnostic de LCTE et notamment de MF précoce versus ILTB quand ce pourcentage est inférieur à un certain seuil. Ce seuil reste à déterminer mais une expression en deçà de 40 % semble intéressante. L’interprétation de ces données inédites n’est pas univoque.
Conclusion |
Ce paramètre facilement mesurable en cytométrie de flux pourrait donc trouver sa place dans les critères diagnostiques de MF précoce, même s’il est nettement plus spécifique que sensible. Une étude prospective sur des infiltrats lymphocytaires T de nature initialement indéterminée est toutefois nécessaire pour valider sa valeur prédictive du diagnostic final.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Apoptose, Cytométrie de flux, fas/CD95, Lymphomes cutanés T épidermotropes
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S264-S265 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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