Apparition de gammapathie monoclonale sous biothérapie dans le psoriasis : résultats préliminaires d’une étude rétrospective multicentrique française - 24/11/14
RESOPSO
Résumé |
Introduction |
Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique dont la prise en charge thérapeutique s’est vue modifiée par l’arrivée des biothérapies. Les effets secondaires de ces traitements sont infectieux et cancéreux. Plusieurs cas cliniques et une étude ont suggéré le lien entre l’apparition de gammapathie monoclonale et ces nouveaux traitements.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une étude multicentrique rétrospective française basée sur le volontariat. Les critères d’inclusion étaient les patients majeurs, présentant un psoriasis, quelle que soit sa forme clinique, sous biothérapie, ayant eu une électrophorèse des protéines sériques (EPS) avant le début du traitement et après minimum 6 mois de prise du traitement, ou d’une EPS non pathologique dans les 6 mois après le début d’un traitement sans EPS initiale.
Observations |
L’objectif principal était d’étudier la prévalence de l’apparition de gammapathie monoclonale sous biothérapie.
Résultats |
La date de fin de recueil de données est prévue le 15 juillet. Sont présentés ici les résultats intermédiaires ; 381 fiches de recueil de données ont pu être interprétées. La moyenne d’âge était de 48,6 ans. La forme clinique prépondérante était le psoriasis en plaque (88,1 %). Il existait un rhumatisme psoriasique dans 27,3 % des cas.
Trois patients ont présenté une gammapathie monoclonale dont le bilan était en faveur d’une gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS) (0,7 %). Parmi ces patients, 1 était sous adalimumab, 1 était sous infliximab et 1 sous ustékinumab. Le délai moyen d’apparition de la gammapathie monoclonale était de 20,3 mois et l’âge moyen au diagnostic était de 47 ans. Seize patients, dont 12 (75 %) présentant un rhumatisme psoriasique (RP) ont vu apparaître une hypergammaglobulinémie polyclonale (HGP) (4,2 %) dont la cause était indéterminée chez 9 d’entre eux. Il existait une HGP persistante sous traitement chez 20 patients (5 %), dont 12 (60 %) avaient un RP.
Discussion |
Les MGUS sont fréquentes, puisqu’elles atteignent 1 % de la population à 60 ans. Le risque de progression vers un myélome multiple est de 1 % par an, justifiant une surveillance accrue. Nos résultats intermédiaires ne semblent pas montrer une prévalence accrue des MGUS par rapport à la population française contrairement aux cas rapportés et notamment aux résultats de l’étude italienne. Il semble toutefois exister une augmentation polyclonale des gammaglobulines, probablement expliquée par un état inflammatoire chronique des patients présentant un psoriasis et un RP.
Conclusion |
Notre étude ne semble pas montrer, en l’état, une augmentation significative de la prévalence des MGUS chez les patients traités par biothérapie pour un psoriasis. Toutefois, il semble justifier de poursuivre une surveillance annuelle chez ces patients présentant un profil inflammatoire chronique.
Notre étude ne semble pas montrer, en l’état, une augmentation significative de la prévalence des MGUS chez les patients traités par biothérapie pour un psoriasis. Toutefois, il semble justifié de poursuivre une surveillance annuelle chez ces patients présentant un profil inflammatoire chronique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biothérapie, Gammapathie monoclonale, Psoriasis
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S295 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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