Carcinome de Merkel : peut-on se passer de radiothérapie adjuvante pour certains patients ? - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Le carcinome de Merkel est un cancer cutané rare mais aggressif, avec une mortalité de 46 %. Alors que l’exérèse chirurgicale fait partie de la prise en charge initiale standard, l’intérêt de la radiothérapie post-opératoire n’est pas clairement établi pour le contrôle local de la maladie. Une étude rétrospective de 1254 patients a révélé que 39 % des patients traités par chirurgie seule ont récidivé localement, par rapport à seulement 12 % des patients traités par chirurgie et radiothérapie. En revanche, dans une autre cohorte de 243 patients traités par chirurgie seule, seulement 3,8 % ont récidivé localement. Afin d’établir une meilleure qualité de soins pour les patients à faible risque, nous avons tenté de résoudre cette divergence de la literature.
Patients et méthodes |
Au sein d’une cohorte de 1057 patients porteurs d’un CM entre 2004 et 2014, nous avons mené une étude rétrospective pour identifier les patients « à faible risque » réunissant les 5 critères d’inclusion suivants :
– tumeur primitive≤2cm de diamètre ;
– marges d’exérèse microscopiquement négatives ;
– absence d’invasion angiolymphatique dans la tumeur primitive ;
– absence de immunodépression chronique ;
– absence de métastase ganglionnaire dans le ganglion sentinelle.
Ils ont été suivis longitudinalement pour capturer l’existence ou non d’une radiothérapie post-opératoire et d’une récidive locale et la survie.
Résultats |
Quarante-neuf patients répondaient aux 5 critères de risque faible et avaient des données de suivi adéquates. Vingt et un ont été traités par chirurgie seule, 28 ont reçu une radiothérapie adjuvante post-opératoire au site de la tumeur primitive. Les 2 groupes étaient comparables en termes d’âge médian au diagnostic et de sexe. Quatre patients ont récidivé localement (19 %) parmi ceux traités par chirurgie en monothérapie, tandis qu’il n’y eut aucune récidive chez les patients traités par chirurgie et radiothérapie adjuvante. La survie spécifique de la maladie était similaire dans les 2 groupes.
Discussion |
Le caractère rétrospectif de l’étude et le large interval de recrutement des patients doivent nous rendre prudents quant à l’interprétation d’une relation de cause à effet. Néanmoins, nos résultats semblent indiquer qu’il existe un risque non négligeable de récidive locale du CM en cas d’exérèse chirurgicale seule même chez les patients à faible risque initial. Bien que ce risque puisse être acceptable pour certains patients, l’ajout une radiothérapie adjuvante peut réduire le risque de récidive locale. En revanche, elle ne semble pas influencer le développement de métastases à distances et le risque de décès lié a la maladie. Il est donc légitime de discuter au cas par cas de la relation bénéfice-risque de la radiothérapie locale chez les patients porteurs d’un CM.
Conclusion |
Même les patients ayant un CM à faible risque présentent une chance non-négligeable de récidive locale en cas de monothérapie chirurgicale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chirurgie, Merkel, Radiothérapie
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Vol 141 - N° 12S
P. S311-S312 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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