Adénopathies satellites de carcinomes épidermoïdes de jambe localement avancés : apport de l’échographie - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
Les carcinomes épidermoïdes des membres inférieurs localement avancés (CeMiLA) peuvent s’accompagner d’adénopathies (ADP) inguinales macroscopiques. Le bilan vise alors à poser l’indication du curage. L’apport de l’échographie (EG) est illustré et commenté par 4 cas.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective à partir de 4 cas vus dans notre centre. Échographie sur appareil HITACHI HI-VISION EUB-75000 - Sonde linéaire 10-14MHz.
Observations |
Quatre patients étaient pris en charge pour CeMiLA. Tous avaient de volumineuses ADP inguinales homolatérales au diagnostic, fixant au TEP-TDM quand il était réalisé (patients 1 et 2). Le bilan d’extension par scanner corps entier ne montrait aucune autre lésion à distance. Un traitement chirurgical était décidé pour chacun d’entre eux. Les 2 premiers patients (1 et 2) ont été amputés avec curage ganglionnaire. Aucune adénopathie envahie n’a été trouvée.
Pour les 2 cas suivants (3 et 4), les données de l’EG étaient préférées à celles du TEP-TDM. L’analyse fine du parenchyme montrait une échostructure inflammatoire sans signe d’envahissement tumoral. L’exérèse large des CE était réalisée, mais sans curage. Les adénomégalies ont progressivement diminué de taille. Aucune récidive n’était constatée avec plus d’un an de recul.
Discussion |
Les critères échographiques d’envahissement ganglionnaire par une néoplasie sont maintenant bien décrits. Ils sont spécifiques de chaque cancer, reflétant leur architecture histologique. L’écho-structure ganglionnaire est assez stéréotypée dans le cas du CE : nodule hypo-échogène à structure granitée parcouru de travées fibreuses, envahissant tout ou partie de la corticale ou la médullaire. La vascularisation est mixte, intra et péri tumorale. Cet aspect est très différent d’une ADP inflammatoire réactionnelle : conservation de la différenciation cortico-médullaire, corticale hypertrophiée et hyper-vascularisation hilaire et corticale en « branches d’arbre mort ». Les CeMiLA peuvent s’accompagner de volumineuses ADP au diagnostic. L’EG est, entre de bonnes mains, un examen puissant pour faire la différence entre un envahissement ganglionnaire et des ADP réactionnelles. Elle est plus sensible que le TDM, plus spécifique que le TEP-TDM (l’inflammation est source de faux positif), et moins onéreuse. Une sonde linéaire 14MHz courante est adaptée et suffisante. Dans les cas les plus typiques, la cytoponction n’est pas nécessaire. L’EG permet de ne pas réaliser de curage ganglionnaire inutile, dont la morbidité s’additionnerait à celle, déjà conséquente, du geste d’exérèse.
Conclusion |
L’échographie ganglionnaire est un outil puissant pouvant aider à différencier un envahissement locoregional ganglionnaire d’une ADP inflammatoire et doit faire partie du bilan d’extension des CeMiLa. Son apport dans la décision d’un curage paraît supérieur à celui du TEP-TDM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome épidermoïde, Échographie cutanée, Envahissement ganglionnaire
Plan
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Vol 141 - N° 12S
P. S315 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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