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Procédure du ganglion sentinelle dans les carcinomes annexiels - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.217 
J. Chanal 1, , B. Couturaud 2, A. Girod 3, N. Kramkimel 1, N. Franck 1, A. Carlotti 4, R. Dendale 5, F. Boitier 1, M.-F. Avril 1
1 Dermatologie, hôpital Cochin-centre Tarnier, Paris, France 
2 Chirurgie plastique et reconstructrice et esthétique, Paris, France 
3 ORL, institut Curie, Paris, France 
4 Anatomopathologie, hôpital Cochin, Paris, France 
5 Radiothérapie, institut Curie, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les carcinomes annexiels (CA) constituent un groupe inhomogène et sont susceptibles de métastaser. L’intérêt de la détection du ganglion sentinelle (GS) est peu documenté. Le but de cette étude était d’analyser les résultats du traitement chirurgical avec procédure du ganglion sentinelle(GS), ainsi que l’évolution.

Patients et méthodes

Étude bicentrique, rétrospective de patients (pts) traités pour un CA entre le 01/01/2006 et le 30/01/2014 par exérèse large et procédure du GS. Étaient inclus : CA prouvé histologiquement de plus de 2cm de grand axe ou/et comportant des signes histologiques d’agressivité (mitoses>1/mm2, emboles vasculaires ou lymphatiques, invasion périneurale). Les patients atteints de maladie de Paget étaient exclus. Les données collectées étaient : âge, sexe, localisation, diamètre clinique, type histologique, taille de la reprise d’exérèse, résultat du GS, traitement complémentaire, temps de suivi, récurrence, état aux dernières nouvelles.

Résultats

Parmi 45 pts atteints de CA, 11 pts étaient traités par la technique du GS : 5 femmes et 6 hommes de 66ans d’ âge médian [50–79]. Les CA siégeaient sur : scalp (n=2), paupière inférieure (n=1), tronc (n=3), membres supérieurs (n=2), membres inférieurs (n=2). Tous étaient d’origine sudorale (porocarcinome n=2, carcinome syringomateux n=1, cylindrocarcinome n=1, adénocarcinome sudoral, n=4, carcinome sudoral sans précision n=3). Leur surface médiane était de 3,6cm2 [0,5–113]. La marge médiane des exérèses était de 3cm [1,5–3]. Trois (27 %) pts avaient un GS métastatique : Un adénocarcinome mucineux avec atteinte périneurale, un adénocarcinome sudoral > 12cm de diamètre et un adénocarcinome sous cutané apocrine > 3cm de diamètre. Les curages complémentaires trouvaient respectivement 1 N+/29, 1 N+/10 et 3 N+/27. Il y avait un échec de la technique (CA du scalp) et les GS des autres pts étaient indemnes. La durée médiane de suivi était de 49 mois [7–84]. Une radiothérapie adjuvante (56Gy) était délivrée sur le site du primitif dans 1 cas en raison d’ engainements périnerveux dont le GS était positif. Aucun des pts de la série n’a eu de récidive locale, régionale ou à distance lors du suivi.

Discussion

Les CA des pts ayant eu la technique du ganglion sentinelle avaient des critères cliniques ou histologiques de mauvais pronostic. La littérature manque de données sur les critères d’agressivité cliniques et/ou histologiques des CA. Moins de 30 cas d’analyse du GS ont été publiés à ce jour, et le bénéfice de la technique pour le patient est incertain. Néanmoins, par notre sélection, le GS a été retrouvé positif chez prés de 30 % des malades et ces 3 patients traités par curage ganglionnaire sont vivants sans rechute avec une durée de surveillance moyenne de 47 mois [46–48].

Conclusion

le GS est une technique réalisable et permet de déceler et de traiter précocement un envahissement ganglionnaire régional chez les patients présentant un CA avec caractère agressif.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Carcinome annexiel, Ganglion sentinelle, Neurotropisme, Radiothérapie


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Vol 141 - N° 12S

P. S319 - décembre 2014 Retour au numéro
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