Dermatoses iatrogènes : étude prospective chez les prématurés de moins de 33 semaines d’aménorrhée du CHRU de Besançon - 24/11/14
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Les progrès de la néonatologie ont permis ces dernières années d’améliorer le pronostic des enfants prématurés avec cependant la nécessité de soins intensifs sources de iatrogénie cutanée. Le but de notre travail était d’évaluer le taux d’évènements iatrogènes cutanés chez les prématurés de moins de 33semaines d’aménorrhée hospitalisés dans les services du CHRU de Besançon et de décrire les facteurs associés à la survenue de ces événements.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude prospective, menée dans les services de réanimation infantile et de néonatologie du CHRU de Besançon de mai 2011 à avril 2012.
Résultats |
Durant la période de l’étude, 113 nouveau-nés ont été inclus. Vingt-six événements iatrogènes cutanés ont été répertoriés ayant concerné 19 enfants, soit 16,8 % de la population concernée : neuf liés aux méthodes de ventilation, six à l’utilisation de cathéters intraveineux, cinq dus aux électrodes, deux escarres, deux en lien avec l’accouchement, un dû aux produits désinfectants et un aux pansements. Le facteur de risque principal était le faible poids de naissance (p=0,016). La grande prématurité, la durée de ventilation augmentaient le risque mais de façon non significative. Le taux de décès était plus important chez les enfants avec évènements iatrogènes mais la différence n’était pas significative. La durée du séjour n’était pas différente qu’un évènement iatrogène soit survenu ou non.
Discussion |
Peu d’études à ce jour se sont intéressées à ce type de iatrogénie. La plus importante et la plus récente est l’étude française prospective d’I. Ligi réalisée en 2005 au CHRU de Marseille. Parmi tous les évènements iatrogènes recensés, ceux concernant la peau étaient les plus nombreux, touchant 24 % des 388 enfants hospitalisés. Plusieurs facteurs étaient associés à l’augmentation des taux d’événements iatrogènes. Les enfants ayant une grande prématurité, une hypotrophie, un faible poids de naissance étaient plus à risque de iatrogénie cutanée, du fait d’une peau très immature, de manœuvres diagnostiques et thérapeutiques invasives. Dans notre étude, on observe la même tendance même si nos résultats ne sont pas significatifs sauf pour le petit poids de naissance (p=0,016).
Conclusion |
La fréquence des événements iatrogènes cutanés est élevée dans un service hospitalier habitué à gérer des enfants en situation de grande prématurité. La connaissance de ce type de iatrogénie, de sa fréquence et de ses caractéristiques permet de contribuer à l’amélioration de la qualité des soins.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Iatrogénie, Monitoring, Néonatologie, Prématurité, Soins de peau
Plan
☆ | Iconographie disponible sur CD et Internet. |
Vol 141 - N° 12S
P. S339-S340 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?