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La leishmaniose cutanée à Leishmania killicki : une anthroponose ou une zoonose ? - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.293 
A. Kidar 1, , A. Abboud 1, K. Jaouadi 2, I. Sahbi 1, D. Chaara 2, N. Haouas 2, M. Gorcii 2, O. Kidar 1, L. Daly 1, O. Jallouli 1, A. Bouallegue 1, D. Augot 3, F. Pratlong 4, J. Dedet 4, S. Tlijani 1, M. Kourda 5, H. Baaba 2
1 Dermatologie, hôpital régional de Gafsa, Gafsa, Tunisie 
2 Parasitologie, hôpital universitaire Fattouma Bourguiba, Mounastir, Tunisie 
3 Parasitologie, université de Reims Champagne-Ardenne, Reims, France 
4 Parasitologie, laboratoire de parasitologie-mycologie, CHRU de Montpellier, Montpellier, France 
5 Dermatologie, hôpital de RAZI, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

En Tunisie, Leishmania (L.) major, L. infantum et L. killicki sont les agents étiologiques de la leishmaniose cutanée. Peut d’information sur l’épidémiologie de la Leishmaniose à L. killicki et ni le vecteur, ni le réservoir ne sont connus. Une enquête épidémiologique a été réalisée dans le foyer de Métlaoui dont l’objectif est de détecter et d’identifier ce parasite chez des rongeurs sauvages.

Matériel et méthodes

Cinquante rongeurs sauvages dont 40 Psammomys obesus, 3 Meriones shawi, 1 Mus musculus et 6 Ctenodactylus gundi ont été capturés vivants dans la région de Métlaoui. Après euthanasie, des échantillons de sang, de foie, de rate, de moelle osseuse, de ganglions et de lésions cutanées ont été prélevés. Une première partie des échantillons a été utilisée pour la confection de frottis et de coloration au May-Grünwald Giemsa. La deuxième partie a été ensemencée sur milieu NNN en vue d’isoler le parasite. La troisième partie était destinée à l’extraction de l’ADN et à la PCR.

Observations

Il s’agit d’une étude épidémiologie concernant la Leishmaniose cutanée à L. killicki à fin d’identifier le vecteur et le réservoir non connus. Une enquête épidémiologique a été réalisée dans le foyer de Métlaoui dont l’objectif est de détecter et d’identifier ce parasite chez des rongeurs sauvages.

Résultats

Parmi les 205 prélèvements collectés chez les 50 rongeurs, seulement la moelle osseuse d’un C. gundi était positive en examen direct avec présence des formes amastigotes de Leishmania, cependant la culture était négative pour tous les échantillons. Seize organes ont été détectés positifs pour Leishmania sp. par la technique ITS-PCR : il s’agit de 10 P. obesus (lésions cutanées n=5, moelle osseuse n=3, ganglions lymphatiques n=3 et rate n=3) et deux C. gundi (moelle osseuse). L’analyse de ces produits en PCR par RFLP et séquençage a montré que tous les échantillons positifs de P. obesus étaient infectés par L. major alors que ceux de C. gundi étaient infectés par L. killicki.

Discussion

La détection de L. major chez P. obesus est un résultat attendu vue que ce rongeur a été déjà prouvé comme réservoir de ce taxon. Cependant, c’est pour la première fois que nous détectons L. killicki chez un rongeur sauvage : C. gundi. En outre la détection de L. killicki dans la moelle osseuse d’un animal asymptomatique indique bien qu’elle peut viscéraliser chez C. gundi. Par conséquence, cette espèce de rongeur pourrait être un hôte naturel pour L. killicki et un réservoir pour ce taxon.

Conclusion

La leishmaniose cutanée à L. killicki semble être une zoonose impliquant C. gundi dans son cycle de transmission. Cependant, l’isolement du parasite à partir de ce rongeur et son identification isoenzymatique sont indispensables pour la confirmation de ce résultat.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anthroponose, L. Kiliki, Leishmaniose cutanée, Zoonose


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Vol 141 - N° 12S

P. S354-S355 - décembre 2014 Retour au numéro
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