Prévalence des insomnies chez les patients présentant un eczéma chronique sévère des mains en France - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
Les troubles du sommeil chez des patients présentant un eczéma chronique sévère des mains (ECsM) n’ont jamais été étudiés.
Objectif |
Évaluation de la prévalence et des facteurs liés aux insomnies chez les patients présentant un ECsM en France.
Patients et méthodes |
Analyse post-hoc réalisée à partir des données à l’inclusion d’une cohorte observationnelle, prospective et multicentrique mise en place dans le cadre de l’évaluation de l’efficacité et du bon usage de l’alitrétinoïne, chez des patients avec un ECsM (étude no 117235 sponsorisée par GSK). Les données recueillies à l’inclusion étaient les caractéristiques sociodémographiques, professionnelles, cliniques et le retentissement de l’ECsM sur la vie des patients. Deux groupes de patients ont été constitués et comparés en tenant compte de la réponse à la question 2 du SKINDEX. Un groupe avec insomnie : patients ayant déclaré que leur ECsM perturbait « souvent » ou « tout le temps » leur sommeil, et un groupe sans insomnie : patients ayant déclaré que leur ECsM ne perturbait « jamais », « rarement » ou « parfois » leur sommeil. Les comparaisons entre les deux groupes ont été effectuées avec les tests de Fisher exacte, d’Anova ou le test de Kruskal-Wallis. Le seuil de significativité était de 5 %.
Résultats |
Quatre cent trois patients ont été inclus par 109 dermatologues entre novembre 2010 et décembre 2012. Au sein de la population analysée de 378 patients qui ont répondu au SKINDEX (208 hommes et 170 femmes), l’insomnie a été rapportée dans 34,1 % des cas. Elle était plus fréquente chez les femmes que chez les hommes (58,1 % vs 41,9 %, p<0,001). Il existe une association entre les insomnies et la sévérité de la maladie évaluée par le PGA, ainsi qu’avec le score des symptômes mTLSS (12,3±2,8 vs 10,6±3,0, p<0,001). Aucune association n’a été retrouvée avec l’ancienneté de la pathologie ou le nombre de poussées annuelles. Les patients présentant une insomnie avaient également des scores moyens significativement plus importants de retentissement sur la vie sociale (6,4±2,7 vs 4,9±2,9, p<0,001), affective (5,8±3,5 vs 4,5±3,3, p<0,001), familiale (5,6±3,1 vs 4,2±3,1, p<0,001) et professionnelle (6,8±3,0 vs 5,7±3,3, p=0,002). Le nombre de patients en arrêt de travail était significativement plus élevé chez les patients avec une insomnie (34,0 % vs 13,8 %, p<0,001).
Discussion |
La prévalence de l’insomnie chez les patients avec un ECsM est de 34,1 %. L’étude met en évidence une association entre l’insomnie et la sévérité de l’ECsM. Un travail complémentaire serait nécessaire afin d’étudier les facteurs prédictifs des insomnies.
Conclusion |
Les troubles du sommeil devraient être pris en compte dans la prise en charge globale des patients avec un ECsM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Eczéma chronique des mains, Insomnies, Troubles du sommeil
Plan
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Vol 141 - N° 12S
P. S359 - décembre 2014 Retour au numéro
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