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Prévention solaire en milieu scolaire : UV, dose érythèmale, synthèse de vitamine D et prévention solaire font-ils bon ménage ? - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.401 
E. Mahe 1, , M. de Paula Corrêa 2, I. Vouldoukis 3, S. Godin-Beekmann 4, M. Haeffelin 5, M.-L. Sigal 1, A. Beauchet 6
1 Service de dermatologie, centre hospitalier Victor-Dupouy, Argenteuil, France 
2 Instituto de Recursos Naturais, Universidade Federal de Itajuba, Itajuba, Brésil 
3 Santé, Mairie, Antony, France 
4 CNRS/INSU, UMR8190, LATMOS-IPSL, UPMC université Paris 06, université Versailles-Saint-Quentin, Paris, France 
5 SIRTA, institut Pierre-Simon-Laplace, école polytechnique, Palaiseau, France 
6 Santé publique, hôpital Ambroise-Paré, AP–HP, Boulogne-Billancourt, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Une prévention solaire efficace en milieu scolaire se heurte à plusieurs obstacles : enfants exposés de façon prolongée (récréation, activités sportives, centre de loisir) et difficultés de mettre en œuvre des mesures adéquates (interdiction d’appliquer des crèmes de protection solaire par le personnel par exemple). Il s’agit de plus d’un axe non prioritaire de prévention pour l’enseignement national par rapport aux addictions et au risque sexuel.

Nous avons évalué, à l’aide de techniques validées par des études antérieures, le rapport bénéfice (synthèse de vitamine D – dose cible : recommandations OMS)/risque (dose érythèmale minimale [DEM]) de l’exposition solaire en milieu scolaire associée à une étude des comportements de prévention.

Matériel et méthodes

Évaluation dans une école d’Antony (92) le 24 juillet (prévision météo : T°max=30°C, IUV max=6, ciel clair) des risques et comportements des enfants présents au centre de loisir. Les données démographiques et les comportements des enfants étaient recueillis à l’aide d’un questionnaire dédié à ce travail. Le travail n’a pu être effectué en juin du fait des conditiosn météréologiques inappropriées.

Les mesures de l’indice UV (calcul de la DEM) et de synthèse de vitamine D étaient réalisées tous les 1/4h de 10h à 17h, à l’aide de Solarmeter 6.5 et Solarmeter Vit.D. Elles étaient effectuées en fonction des phototypes et de la surface exposée (vit. D).

Résultats

Parmi les 57 enfants (âge moyen : 8,9ans, 68,4 % de phototypes 2–3) présents le jour de l’évaluation, 45,8 % avaient une casquette, 33,3 % avaient soit un tube de crème solaire, soit avaient eu une application de crème avant leur arrivée au centre, 1,8 % avait des manches longues, et 40 % un pantalon/jupe longue.

Les calculs de DEM et de quantité de vitamine D synthétisée montraient qu’en l’absence d’application de crème solaire, le temps pour atteindre une DEM était inférieur à celui nécessaire à une synthèse suffisante de vitamine D si les règles de prévention solaire strictes étaient respectées. À l’inverse un enfant se présentant en manches courtes et bas court atteignait sa DEM plus tardivement que le temps nécessaire à la synthèse de vitamine D. Ces résultats étaient validés quelles que soit l’heure d’exposition et le phototype de l’enfant.

Discussion

Cette étude, menée dans une école auprès d’un petit effectif d’enfants au mois de juillet, montre que la prévention solaire en milieu scolaire n’est pas respectée lors des journées ensoleillées du fait de comportements liés aux familles mais probablement aussi liés au système scolaire. Il montre aussi que le strict respect des mesures de prévention serait inadapté à une synthèse suffisante de vitamine D (recommandations de l’OMS).

Conclusion

Cette étude soulève la question de l’optimisation de la prévention solaire en milieu scolaire mais aussi de la validité des recommandations publiées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : École, Indice ultraviolet, Prévention solaire, Vitamine D


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Vol 141 - N° 12S

P. S406 - décembre 2014 Retour au numéro
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