Érythème annulaire éosinophilique : forme particulière du syndrome de Wells ou entité distincte ? - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
L’érythème annulaire éosinophilique (EAE) est une dermatose annulaire récemment décrite et faisant partie des dermatoses éosinophiliques. A travers une nouvelle observation, nous discutons l’appartenance ou non de l’EAE au syndrome de Wells (SW).
Observations |
Un homme, âgé de 51ans, sans antécédents particuliers, était adressé pour prise en charge de lésions annulaires peu prurigineuses évoluant depuis 3mois. L’interrogatoire ne révélait aucune prise médicamenteuse au long cours. Les lésions apparaissaient sans facteur déclenchant, il n’y avait pas de douleur ni de fièvre. L’examen clinique trouvait de multiples lésions papuleuses érythémateuses à disposition annulaire localisées sur les membres et le tronc. Chaque élément s’étendait en quelques jours de façon centrifuge avec un affaissement central et une évolution vers une lésion figurée. Le bilan biologique, en particulier la NFS, était normal. Une biopsie cutanée montrait un infiltrat dermique dense inflammatoire riche en polynucléaires éosinophiles avec présence de quelques images en flammèche. L’immunofluorescence cutanée directe était négative. Sous antihistaminiques et dermocorticoïdes, l’amélioration était transitoire avec récidive des lésions. Un traitement par antipaludéens de synthèse était proposé permettait une rémission complète en deux mois.
Discussion |
Cette observation de dermatose figurée récidivante multilésionnelle à éosinophiles soulève plusieurs questions. L’image histologique en flammèche est caractéristique du syndrome de Wells. La disposition figurée et annulaire a été déjà rapportée dans le cadre du SW illustrant ainsi son polymorphisme clinique. Cependant il manquait les prodromes, la classique évolution morphéiforme des lésions et l’hyperéosinophilie sanguine habituellement retrouvés dans le SW. Il nous paraît donc difficile de conclure formellement à un SW. L’amélioration rapide des lésions sous antipaludéens nous fait penser au diagnostic d’EAE. C’est une entité récente qui représente peut-être un sous-groupe particulier de SW particulièrement sensible aux antipaludéens de synthèse.
Conclusion |
La dermatose annulaire éosinophilque pourrait être considérée comme forme frontière du syndrome de Wells (SW). Elle est caractérisée par des lésions figurées à évolution non morphéiforme particulièrement sensible aux antipaludéens de synthèse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatoses éosinophiliques, Érythème annulaire éosinophilique, Syndrome de Wells
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S423-S424 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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