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Syphilis secondaire acquise chez une fillette de six ans - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.476 
A. Dadban 1, , F. Schneider 2, G. Chaby 1, B. Milpied-Homsi 3, L. Geniez 2, C. Lok 1
1 Dermatologie, CHU d’Amiens, Amiens, France 
2 Pédiatrie, centre hospitalier de Beauvais, Beauvais, France 
3 Dermatologie, hôpital Saint-André, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La syphilis secondaire acquise chez le petit enfant est peu fréquente et peu décrite. Il convient cependant, comme chez l’adulte, de savoir l’évoquer. Nous en présentons une observation et discutons les particularités de la prise en charge.

Observations

Une fillette de 6ans consultait aux urgences pédiatriques pour des lésions cutanées anogénitales. Elle n’avait pas d’antécédents particuliers en dehors d’une constipation. Un mois plus tôt, elle avait consulté pour un prurit périanal ; un scotch test mettait alors en évidence des oxyures, et un traitement antiparasitaire était prescrit. Cependant les lésions continuaient d’apparaître, avec un prurit. L’enfant était alors adressée en consultation de dermatologie. On notait de multiples papules et plaques érythémateuses, parfois érosives de la zone anogénitale, des plaques érosives sur la langue, et des plaques alopéciques du cuir chevelu. Il n’y avait pas de fièvre, d’adénopathie ou altération de l’état général. Aucun chancre n’a été retrouvé. Il n’y avait pas d’exanthème roséoliforme ou morbilliforme. Il n’y avait aucune lésion palmoplantaire. La sérologie de syphilis réalisée en urgence mettait en évidence un TPHA>10240 et VDRL à 64 avec index à 2,90. La sérologie du VIH et d’autres maladies sexuellement transmissibles était négative. Le VDRL dans le liquide céphalo-rachidien était négatif. Le diagnostic d’un syphilis secondaire acquise est retenu. L’enfant était traitée, conformément aux recommandations du centres pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention [CDC]), par une dose de benzathine pénicilline, 50 000U/kg en intramusculaire. Un signalement au procureur de la République était réalisé, suivi d’une enquête policière. L’enfant était suivie par le VDRL qui deviendra négatif au bout de 6 mois.

Discussion

La syphilis secondaire chez l’enfant peut être la suite d’une syphilis congénitale ou d’une syphilis primaire acquise. Cette dernière doit obligatoirement faire l’objet d’un signalement à la justice. Des cas de syphilis secondaire d’origine congénitale sont décrits jusqu’à l’âge de 3ans. Dans notre observation, la syphilis congénitale était éliminée car le TPHA était négatif chez la mère. À notre connaissance, il n’existe pas de recommandation française pour la prise en charge de la syphilis chez l’enfant, mais les recommandations du CDC requièrent une ponction lombaire systématique pour éliminer la neurosyphilis. Le traitement repose exclusivement sur la pénicilline, avec un suivi de VDRL permettant de confirmer la guérison.

Conclusion

Notre observation rappelle l’existence des formes acquises de syphilis secondaire chez l’enfant. Elle est à évoquer devant des lésions génitales atypiques, même en absence de signes plus classiques à savoir le rash et des lésions palmo-plantaires. On rappelle également les particularités de prise en charge, dont la ponction lombaire systématique et la nécessité d’un signalement à la justice.

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Mots clés : Infection, Lésions génitales, Syphilis


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Vol 141 - N° 12S

P. S440-S441 - décembre 2014 Retour au numéro
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  • Quel est l’intérêt de la réalisation systématique de la sérologie syphilitique en cas de lésions condylomateuses ?
  • H. Adegbidi, F. Atadokpèdé, J. Téclessou, C. Koudoukpo, F. Akpadjan, B. Dégboé, F. do Ango-Padonou, H.G. Yédomon
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  • La syphilis à Montpellier au CDAG-CIDDIST et dans le service de dermatologie du CHRU de 2002 à 2011
  • F. Amelot, E. Picot, A. Meusy, C. Rousseau, M. Brun, B. Guillot

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