Association granulomes annulaires et uvéite, un nouveau syndrome paranéoplasique ? - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
L’association granulomes annulaires (GA) et uvéite est exceptionnelle. Nous rapportons 3 cas précédant la découverte de néoplasies.
Observations |
Cas 1. Une femme de 46ans consultait pour des GA multiples évoluant depuis plusieurs années. Ses antécédents étaient marqués par une uvéite postérieure droite diagnostiquée un an plus tôt et traitée avec succès par corticothérapie générale. À l’examen dermatologique, il existait des plaques annulaires sur le dos des mains, les faces d’extension des coudes et la nuque. L’examen histologique confirmait le diagnostic de GA. Cinq ans plus tard, un adénocarcinome pulmonaire (stade pT2N0M0) était mis en évidence, traité par lobectomie supérieure gauche puis pneumonectomie totale gauche en raison d’une récidive. Les GA persistaient inchangés un an plus tard.
Cas 2. Un homme de 50ans consultait pour des GA généralisés et un œil rouge douloureux. Les GA étaient apparus dix ans plus tôt. L’examen dermatologique attestait de GA diffus : tronc, membres et extrémité céphalique. L’examen ophtalmologique concluait à une uvéite antérieure aiguë. L’évolution était marquée par une bilatéralisation de l’uvéite contrôlée par une corticothérapie systémique. Les lésions de GA récidivaient à la décroissance de la corticothérapie. Cinq ans plus tard était diagnostiquée une leucémie aiguë myéloblastique de type 2, traitée avec succès par allogreffe.
Cas 3. Un homme de 78ans consultait pour des GA du tronc et des membres supérieurs. Ses antécédents étaient marqués par une uvéite antérieure gauche apparue un mois plus tôt. Trois ans plus tard était diagnostiquée une leucémie aiguë myéloblastique de type 1. Le patient décédait de co-morbidités cardiaques.
Discussion |
L’association GA-uvéite est rare et a été rapportée presqu’exclusivement dans la littérature ophtalmologique. La description dermatologique ne permettait pas de distinguer une forme clinique particulière de GA. Aucune relation chronologique n’était établie entre la survenue des GA et l’uvéite. Cette dernière était symptomatique, le plus souvent bilatérale, antérieure ou intermédiaire. Aucun de ces cas n’était associé à une tumeur maligne mais sans suivi clinique prolongé rapporté. Nos observations soulèvent la possibilité d’un nouveau syndrome paranéoplasique en raison :
– du caractère potentiellement paranéoplasique déjà établi pour chacune de ces deux affections ;
– de la faible probabilité d’une association fortuite avec une leucémie aiguë au vu du faible nombre de cas rapportés ;
– du développement de la néoplasie dans les années suivant l’atteinte cutanée et oculaire.
Elles soulignent également l’intérêt de rechercher systématiquement des signes d’atteinte ophtalmologique inflammatoire en cas de GA.
Conclusion |
Nous rapportons trois observations originales de GA associés à une uvéite et précédant la découverte de tumeurs malignes, faisant suspecter la possibilité d’un nouveau syndrome paranéoplasique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Granulome annulaire, Néoplasie, Uvéite
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Vol 141 - N° 12S
P. S473-S474 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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