Une dermatose éosinophilique atypique révélatrice d’une néoplasie gastrique - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Les dermatoses éosinophiliques (DE) sont caractérisées par une éosinophilie tissulaire et parfois périphérique marquée. Elles représentent un cadre nosologique à limites floues. Nous rapportons le cas d’une patiente présentant une DE atypique avec hyperéosinophilie sanguine (HS) d’apparition récente menant à la découverte d’une néoplasie gastrique.
Observations |
Une patiente de 52ans, ayant pour seul antécédent un psoriasis plantaire ancien, consultait pour des lésions cutanées inflammatoires polymorphes, très prurigineuses, évoluant par poussées depuis 4mois. Un traitement par ivermectine dans l’hypothèse d’une gale, pris à 2 reprises, était inefficace. Elle présentait des lésions pseudo-urticariennes du décolleté, du tronc et des fesses, des lésions papuleuses violacées parfois purpuriques des mains et une chondrite de l’oreille gauche. Elle était en bon état général et n’avait aucun autre signe clinique associé. Trois biopsies cutanées réalisées montraient toutes un infiltrat dermique à polynucléaires éosinophiles, intéressant toute la hauteur du derme pour la première et à prédominance périvasculaire pour les 2 autres, sans vasculite. Il existait une HS oscillant entre 1000 et 1500/mm3. Un premier scanner thoraco-abdomino-pelvien injecté montrait une thrombose d’une branche porte et d’une veine hépatique sans syndrome de masse visualisable. Le bilan de thrombophilie trouvait pour seule anomalie une augmentation du facteur VIII (à 248 % pour une norme<150 %). Le reste du bilan — mammographie, frottis cervico-vaginal, médullogramme, bilan auto-immun et sérologies parasitaires — était négatif. La patiente était traitée par prednisone (60mg/j soit 1mg/kg/j), ce qui permit une régression complète des lésions. On notait une récidive des lésions lors de la décroissance de la corticothérapie sous 10mg/j de prednisone. Un scanner de contrôle de la thrombose porte à 3mois mettait en évidence une masse gastrique associée à une carcinose péritonéale.
Discussion |
Les DE constituent un cadre nosologique encore mal défini. Notre cas ne correspondait à aucune des entités connues parmi les DE, comme par exemple la maladie d’Ofuji, le syndrome de Wells, le syndrome hyperéosinophilique. Il souligne l’importance de réaliser des investigations à la recherche d’une néoplasie devant une DE ayant une présentation clinique atypique, même si l’HS est récente et modérée.
Conclusion |
Il est nécessaire devant une dermatose éosinophilique atypique de rechercher une néoplasie sous-jacente.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatose éosinophilique, Hyperéosinophilie sanguine, Syndrome paranéoplasique
Plan
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Vol 141 - N° 12S
P. S474-S475 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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