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Angiœdèmes acquis idiopathiques non histaminergiques chez des femmes exposées aux estrogènes exogènes - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.553 
A. Du Thanh 1, 2, , S. Colomb 1, N. Raison-Peyron 1, 2
1 Dermatologie, CHU de Montpellier, hôpital Saint-Éloi, Montpellier, France 
2 Site de référence associé, centre de référence des angiœdèmes à Kinine, Montpellier, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les angiœdèmes (AE) acquis idiopathiques non histaminergiques (InH-AAE) sont définis par la survenue d’œdèmes récurrents ne répondant pas aux anti-histaminiques anti-H1 (AH1), alors que l’acide tranexamique (AT) au long cours pourrait être efficace. Les estrogènes exogènes (EEx) sont classiquement impliqués dans l’exacerbation d’une forme héréditaire d’AE à bradykinine (BK) avec ou sans déficit en C1 inhibiteur (C1inh). Le but de notre étude était de caractériser les InH-AAE sous EEx, sur le plan épidémiologique, clinico-biologique et thérapeutique.

Patientes et méthodes

Étaient incluses les femmes consultant entre 2007 et 2013 dans notre département pour des InH-AAE clairement exacerbés ou déclenchés par la prise d’EEx, complètement/significativement résolutifs à leur arrêt, rebelles aux AH1 à forte posologie. Étaient exclus : antécédents familiaux d’AE, mutations du gène du C1Inh ou du facteur XII (FXII). La survenue d’épisodes occasionnels d’urticaire superficielle n’était pas un critère d’exclusion. Le dosage pondéral et fonctionnel, les immunoblots du C1Inh ainsi que l’étude du métabolisme de la BK et la recherche de mutation du gène du FXII étaient réalisés au centre de référence des angiœdèmes à kinine (CREAK).

Observations

Sept patientes (âge moyen 27ans) présentaient des AE depuis 5ans en moyenne. La plupart avaient un taux de C1inh fonctionnel (fn) diminué et des kininogénases augmentées.

Discussion

Dans notre étude, certains résultats sont en faveur de l’implication de la BK : l’influence des EEx est ici nette, la kininoformation étant soutenue par les estrogènes, alors que bien que la majorité des urticaires chroniques spontanées touchent des femmes, les EEx semblent avoir peu d’influence sur leur évolution (enquête récente du Groupe urticaire de la SFD) ; l’efficacité de l’AT±des PROG ; l’abaissement du taux de C1Inh fn sous EEx et sa normalisation parallèlement à l’amélioration des symptômes ; la présence d’une forme circulante clivée (non fonctionnelle) de C1Inh sous EEx ; une augmentation de la formation de BK sous EEx et sa normalisation à l’arrêt. Cependant, la valeur diagnostique de ces anomalies biologiques n’a pas été évaluée. Enfin, il est possible qu’interviennent d’autres anomalies génétiques que les mutations connues du gène du FXII.

En revanche, ces résultats ne permettent pas d’éliminer totalement un AE histaminergique, en plus de l’argument de fréquence : urticaire superficielle et/ou terrain atopique chez quelques patientes ; d’autres traitements que les AH1 (immunosuppresseurs, omalizumab) sont parfois nécessaire au contrôle de l’urticaire chronique spontanée (UCS) ; l’efficacité possible de l’AT dans certaines formes d’urticaire chronique.

Conclusion

Les mécanismes physiopathologiques des AE sous EEx rebelles aux AH1 sont inconnus mais le caractère estrogénodépendant, la bonne réponse aux PROG et à l’AT, ainsi que des anomalies biologiques en faveur d’un excès de kininoformation suggèrent l’implication d’autres médiateurs aux côtés de l’histamine.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Angiœdème, Bradykinine, Oestrogènes exogènes


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Vol 141 - N° 12S

P. S476-S477 - décembre 2014 Retour au numéro
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