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La photochimiothérapie extracorporelle dans la dermatite atopique sévère : 2 observations - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.563 
S. Hosteing , M. Lahfa, C. Livideanu, J. Mazereeuw, A. Maza, N. Meyer, C. Aquilina, F. Labadie, M.-C. Marguery, C. Paul
 Dermatologie, hôpital Larrey, université Paul-Sabatier, CHU de Toulouse, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La dermatite atopique (DA) sévère réfractaire est une maladie rare ayant un fort impact sur la qualité de vie. Il existe peu d’alternatives aux traitements locaux. La photochimiothérapie extracoporelle (PEC) consiste en l’exposition aux UVA de leucocytes autologues photoactivés, réinjectés ensuite au patient. Elle a un rôle immunomodulateur et est reconnue dans de nombreuses indications. Dans la DA sévère, il existe quelques publications de faible niveau de preuve montrant un rapport bénéfice/risque favorable.

Patients et méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique réalisée en 2012–2014. L’objectif était d’évaluer l’efficacité et la tolérance de la PEC chez 2 patients atteints de DA sévère et réfractaire. Nous avons utilisé l’appareil Therakos Uvar XTS® jusqu’en juin 2013 puis Therakos Cellex®.

Observations

La patiente 1, âgée de 66ans, recevait la PEC un jour toutes les 2semaines (mauvais abord veineux), puis 2jours toutes les 2semaines (grâce à la pose d’un cathéter veineux central), et enfin 2jours toutes les 4semaines (consolidation). À 18mois de PEC, les poussées étaient moins sévères : SCORing Atopic Dermatitis (SCORAD) à 11 versus (vs) 50 et Dermatology Life Quality Index (DLQI) à 7 vs 17 respectivement aux séances 27 et 1. La tolérance était correcte : thromboses du cathéter central et lymphopénie.

Le patient 2, âgé de 67ans, recevait la PEC 2jours toutes les 4semaines, puis un jour toutes les 2semaines (mauvais abord veineux), et enfin 2jours toutes les 2semaines. À 11mois et demi de PEC, les résultats étaient variables : SCORAD à 56 vs 50 respectivement à la séance 22 et 3mois avant la séance 1, et DLQI à 10 vs 7 respectivement aux séances 22 et 4. Le patient était satisfait, décrivant une diminution de la xérose et de l’érythème. Les effets indésirables étaient nombreux mais non graves : thrombose thoracique superficielle, hypercoagulation du volume extra-corporel, érysipèle, anémie et syndromes pseudo-grippaux.

Discussion

Nous rapportons une amélioration clinique et de la qualité de vie chez la patiente 1 et une stabilité globale chez le patient 2, malgré un schéma thérapeutique non optimal. En effet l’European Academy of Dermatoloy and Venerology (EADV) recommande actuellement la PEC dans les DA sévères réfractaires aux traitements locaux et systémiques au rythme initial d’un cycle, soit 2jours consécutifs, toutes les 2semaines pendant 12semaines. Chez nos patients, le profil de tolérance était correct. En regroupant les données des études réalisées sur le sujet, concernant 67 patients au total, nous trouvons une réponse complète dans 13 % des cas, partielle dans 39 % des cas, mineure dans 22 % des cas et l’absence de réponse chez 25 % des patients.

Conclusion

La PEC est à envisager dans les DA sévères réfractaires. Notre expérience est restreinte mais encourageante : réponse favorable ou variable, tolérance correcte et satisfaction des patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermatite atopique, DLQI, Efficacité, Photochimiothérapie extracorporelle, Réfractaire, Scorad, Sévérité, Tolérance


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Vol 141 - N° 12S

P. S481-S482 - décembre 2014 Retour au numéro
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