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Folliculite tardive des membres induite par le vandétanib : 2 cas - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.600 
A. Marchand 1, , A. Gauthier 2, F. Illouz 2, Y. Le Corre 1
1 Dermatologie 
2 Endocrinologie- Diabétologie, CHU d’Angers, Angers, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le vandétanib est un inhibiteur multikinase dont l’indication principale est le cancer médullaire de la thyroïde au stade localement avancé ou métastatique. Il fait partie de la famille des inhibiteurs du récepteur à l’EGF (anti-EGFR) et est associé comme les autres anti-EGFR à une toxicité cutanée à type d’éruption acnéiforme. Nous rapportons les 2 premiers cas de folliculite chronique tardive des membres secondaires au vandétanib.

Observations

Cas no 1 : une patiente de 68 ans était traitée par vandétanib pour un carcinome médullaire de la thyroïde (CMT) multimétastatique (ganglionnaire, hépatique et pancréatique). Dix jours après l’introduction de ce traitement, elle présentait une éruption acnéiforme de grade 1 du visage et du décolleté, rapidement résolutive avec un traitement par doxycycline et dermocorticoïdes. Cinq mois plus tard, elle développait une éruption de lésions papulo-pustuleuses très inflammatoires prurigineuses et douloureuses des avant-bras et des membres inférieurs. L’examen histologique montrait des pustules sous-cornées avec un infiltrat inflammatoire dermique riche en PNN, centrées par un follicule pileux aminci, compatible avec une folliculite aiguë. La reprise de la doxycycline, des applications de dermocorticoïdes et l’introduction d’une corticothérapie systémique étaient nécessaires pour obtenir une amélioration lentement favorable en 3 mois, et cela malgré l’arrêt du vandétanib.

Cas no 2 : un patient de 66 ans consultait pour une folliculite prurigineuse des membres supérieurs présente depuis 1 mois. Il avait été traité par vandétanib 2 ans auparavant pour un CMT multimétastatique (ganglionnaire, osseux et hépatique). Celui-ci avait été arrêté en raison d’une toxicité ophtalmologique grave. L’examen histologique retrouvait un infiltrat inflammatoire polymorphe localisé autour du follicule pilosébacé. L’évolution était lentement favorable malgré un traitement par dermocorticoïdes et doxycycline.

Discussion

Nous rapportons 2 nouveaux cas de folliculite tardive sous inhibiteur de tyrosine kinase. Cette présentation atypique a été décrite dans de rares observations sous erlotinib (P203, JDP 2013) et cétuximab. Il s’agit des 2 premiers cas décrits sous vandétanib. Encore mal individualisé dans la littérature, ce tableau clinique se distingue pourtant nettement des éruptions acnéiformes induites par les anti-EGFR. Alors que ces dernières sont précoces (dès le premier mois), majoritairement de faible intensité (grade 1-2), prédominantes sur le visage et le tronc, la folliculite tardive siège préférentiellement sur les membres et son début est retardé (plus de 3 mois après le début du traitement). Les lésions sont de plus grande taille, inflammatoires, associées à un prurit et des douleurs. Elles peuvent perdurer longtemps après l’arrêt du traitement.

Conclusion

À notre connaissance, il s’agit des 2 premiers cas de folliculite chronique tardive des membres sous vandétanib.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti-EGFR, Éruption acnéiforme, Folliculite tardive, Membres, Vandetanib


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Vol 141 - N° 12S

P. S498-S499 - décembre 2014 Retour au numéro
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