Médicaments responsables des toxidermies à Cotonou de 2009–2013 - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
Les médicaments responsables des toxidermies peuvent varier d’un pays à l’autre en fonction des habitudes de prescription et des politiques sanitaires. Dans les pays du nord, le profil épidémiologique des médicaments impliqués dans les toxidermies est bien connu. Dans les pays du sud, les données sur ces médicaments sont encore insuffisantes.
L’objectif de l’enquête était d’étudier le profil épidémiologique des médicaments responsables des toxidermies à Cotonou.
Matériel et méthodes |
Une étude transversale rétrospective a été menée de 2009 à 2013 à Cotonou pour étudier les médicaments responsables des toxidermies. Tous les dossiers médicaux comportant un diagnostic de toxidermie ont été inclus. Les médicaments responsables ont été identifiés en utilisant les critères d’imputabilité de Begaud et al.
Résultats |
Cent trente-six cas de toxidermie ont été recensés sur la période représentant 2 % des dermatoses diagnostiquées. L’âge moyen des patients était de 32ans et le sex-ratio H/F était 0,86.
Les principaux médicaments en cause étaient : sulfamides anti-infectieux (36,03 %), bêta-lactamines (13,24 %), antalgiques-AINS (9,56 %), antipaludiques (8,09 %), diurétiques thiazidiques (2,21 %), antiépileptiques (2,21 %), autres anti-infectieux dont doxycycline, métronidazole, gentamicine, acide fusidique (3,68 %), médicaments antirétroviraux (1,47 %), metformine (1,47 %), autres (6,6 %). Dans 15,44 % des cas, le médicament en cause n’a pu être identifié.
L’automédication a été notée chez 49,2 % des patients, une prescription médicale dans 31,6 % et chez 19,2 % des patients la circonstance de la prise médicamenteuse n’était pas mentionnée. Dans 66,2 % des cas, l’indication de la prise médicamenteuse n’était pas spécifiée. L’indication thérapeutique était mentionnée dans 33,8 % des cas. Il s’agissait de : fièvre (10,29 % des cas), paludisme (5,15 % des cas), autres infections (4,41 %), HTA (2,94 %), douleurs (2,21 %), céphalées (1,47 %), infection à VIH (1,47), autres (6,9 %).
Les sources d’approvisionnement en médicaments étaient connues chez 78 patients. Il s’agissait de : pharmacie d’officine (36,76 %), centres de santé (13,97 %), marchés (6,62 %).
Discussion |
Le profil des médicaments responsables de toxidermie est en adéquation avec les pathologies rencontrées en milieu tropical. Cependant, l’importance de l’automédication et l’existence de circuit informel d’approvisionnement en médicaments représentent une particularité de cette étude.
Conclusion |
Les médicaments anti-infectieux sont au premier rang des médicaments responsables des toxidermies à Cotonou.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Automédication, Bénin, Médicaments, Toxidermies
Plan
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Vol 141 - N° 12S
P. S501 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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