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Hémangiomes verruqueux : à différencier des angiokératomes - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.185 
M. Ramien, P. Kugler, J. Powell, L. Laberge, A. Hatami, J. Dubois, V. Kokta, C. McCuaig
 CHU Sainte-Justine, université de Montréal 3175, Centre hospitalier côte Ste-Catherine, H3T 1C5 Montréal, Québec, Canada 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectif

Mieux définir l’hémangiome verruqueux (VH) et mettre en évidence l’importance des différences avec une autre lésion vasculaire, l’angiokératome (AK), afin de déterminer le traitement le plus efficace.

Les hémangiomes verruqueux (VH) sont des lésions vasculaires congénitales qui, généralement se présentent, de façon unilatérale, sur les membres inférieurs sous forme de plaques bien délimitées souvent papuleuses, linéaires, parfois serpigineuses. Ils débutent sous forme de taches violacées et évoluent ensuite en plaques rugueuses avec développement de papulo-nodules kératosiques et verruqueux, accompagnés de saignements intermittents. Les VH présentent les caractéristiques des malformations vasculaires, ainsi que des tumeurs vasculaires. La Société internationale ISSVA les place provisoirement dans la catégorie des malformations non classées. Leur présentation clinique (de croissance congénitale proportionnelle, de défaut d’involution spontanée) ressemble à celle des malformations vasculaires. Sur le plan histopathologique, les VH ont une parenté avec les hémangiomes infantiles avec d’épaisses membranes multilaminées, la taille de canal uniforme, lobulaire, et la coloration positive focale pour GLUT-1 et la protéine de tumeur de Wilms. Contrairement aux VH, les AK sont des lésions acquises, généralement plus petites et plus superficielles.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 24 patients atteints de VH congénitale. Le traitement a fait appel au laser à colorant pulsé (PDL), au laser CO2, à l’excision chirurgicale, à la combinaison de traitement (>2 des thérapies ci-dessus) ou parfois à une simple surveillance. Les résultats thérapeutiques ont été évalués après appréciation de la satisfaction des patients, de la résolution de symptômes et des complications post-traitement.

Résultats

Douze garçons et 12 filles ont été identifiés pour cette étude. Toutes les lésions étaient congénitales et unilatérales. Les lésions étaient le plus souvent sur les membres inférieurs (75 %). Ont été évalués les caractéristiques de lésions (taille, localisation, l’âge du patient) et la plainte des patients (cette dernière présente dans 70 % des patients), l’efficacité du traitement sélectionné. Un quart des patients ont été traités par PDL avec une amélioration temporaire et limitée. Un patient a été traité avec le laser CO2 avec une récidive rapide suivie de complications tardives y compris hémorragies, ulcérations et infections incessantes. Trois patients ont été traités par chirurgie d’excision et ont été satisfaits du résultat. Un quart des patients avaient été traités avec PDL laser/CO2 suivie de chirurgie en raison de résultats insatisfaisants. Dix patients ont choisi de renoncer à des traitements, 8 du fait de la petite taille des lésions (diamètre moyen=1 cm).

Conclusion

Bien que les AK répondent habituellement bien à la PDL et laser CO2, l’exérèse chirurgicale des lésions symptomatiques reste le traitement de référence pour les VH en raison de leur extension plus importante. Lorsque la chirurgie n’est pas possible en raison de l’étendue de la lésion, la littérature suggère le laser NdYAG et le laser Alexandrite en seconde intention.

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Vol 141 - N° 12S

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