Des similitudes entre les patients suivis en psychiatrie et en chirurgie maxillo-faciale ont été constatées. Notre hypothèse est que certaines pathologies psychiatriques agissent comme facteur de risque des traumatismes faciaux. L’objectif de l’étude est de vérifier notre hypothèse et de valider un questionnaire permettant de dépister efficacement et simplement ces pathologies psychiatriques.

Cinquante-huit patients consentants, présentant un traumatisme facial, recrutés de manière prospective dans trois services de chirurgie maxillo-faciale différents (CHU de Marseille, hôpital d’instruction des Armées-Laveran de Marseille, centre hospitalier d’Aix-en-Provence) sur une période de 3 mois (décembre 2012–mars 2013) ont complété en autonomie un questionnaire fermé associant les versions francophones de trois tests de dépistages validés (Self Reported Psychopathy test, Rapid Alcool Problem Screening test quantity-frequency et Personal Health Questionnaire).

Les résultats de cette étude préliminaire confirment que les pathologies psychiatriques dépistées par notre questionnaire, à savoir l’abus et la dépendance à l’alcool, l’abus de substances, la dépression sont des facteurs de risque de traumatisme facial.

Les chirurgiens maxillo-faciaux méconnaissent les pathologies psychiatriques pouvant être la cause de traumatismes faciaux. L’autotest que nous proposons permet de documenter les antécédents psychiatriques des patients dès l’anamnèse et d’aboutir à un recours psychiatrique précoce.

We recorded similarities between patients managed in the psychiatry department and in the maxillo-facial surgical unit. Our hypothesis was that some psychiatric conditions act as risk factors for facial trauma. We had for aim to test our hypothesis and to validate a simple and efficient questionnaire to identify these psychiatric disorders.

Fifty-eight consenting patients with facial trauma, recruited prospectively in the 3 maxillo-facial surgery departments of the Marseille area during 3 months (December 2012–March 2013) completed a self-questionnaire based on the French version of 3 validated screening tests (Self Reported Psychopathy test, Rapid Alcohol Problem Screening test quantity–frequency, and Personal Health Questionnaire).

This preliminary study confirmed that psychiatric conditions detected by our questionnaire, namely alcohol abuse and dependence, substance abuse, and depression, were risk factors for facial trauma.

Maxillo-facial surgeons are often unaware of psychiatric disorders that may be the cause of facial trauma. The self-screening test we propose allows documenting the psychiatric history of patients and implementing earlier psychiatric care.