Comment les traitements d’exérèse des CIN sont-ils réalisés en France ? Une enquête nationale - 25/04/15
Résumé |
Objectifs |
Évaluer comment les conisations sont réalisées en France et si la colposcopie est utilisée pour guider ce geste.
Matériel et méthodes |
Une enquête par questionnaire anonyme en ligne auprès des gynécologues obstétriciens (GO) français a été réalisée.
Résultats |
Sur les 555 (14,9 %) GO ayant répondu à l’enquête, 396 (71,3 %) ont répondu pratiquer des conisations et ont été inclus. La résection à l’anse diathermique est la technique utilisée par la majorité des GO (84,9 %). Au total, 275 (69,3 %) GO ont répondu ne pas utiliser la colposcopie au bloc opératoire, 67 (16,9 %) ont déclaré réaliser les conisations sous contrôle visuel immédiatement après une colposcopie et 52 (13,8 %) sous contrôle colposcopique direct. Alors que la formation initiale des GO en colposcopie n’avait pas d’impact sur la probabilité d’utiliser la colposcopie pour guider leur geste, la pratique de plus de 30 colposcopies par mois augmentait significativement la probabilité de réaliser les conisations immédiatement après une colposcopie (ORA : 3,34 ; IC à 95 % : 1,54–7,26) et sous vision colposcopique directe (ORA : 2,16 ; IC à 95 % : 1,08–4,34). La pratique de plus de 5 conisations par mois avait le même impact (ORA : 3,06 ; IC à 95 % : 1,42–6,56 et ORA : 3,03 ; IC à 95 % : 1,54–5,96, respectivement).
Conclusion |
Seule une minorité des GO français utilise la colposcopie pour guider leurs conisations. Cette pratique semble être influencée par le nombre de colposcopies et de conisations qu’ils réalisent chaque mois.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
Evaluate how excisional therapies are performed in France and if colposcopy is used for the guidance of excision.
Materials and methods |
A national survey was performed among French gynecologists using an anonymous online questionnaire.
Results |
A total of 555 (14.9%) gynecologists participated to the survey, only answers from the 396 (71.3%) who answered practicing excisional therapies for CIN were considered. LLETZ was the most common excisional technique employed (84.9%). Among respondents, 275 (69.3%) answered not using colposcopy at the time of excision, 67 (16.9%) answered performing excisions under naked eye vision immediately after they had performed a colposcopic examination and 52 (13.8%) under direct colposcopic vision. Although initial colposcopic training did not influence the probability to use colposcopy at the time of excision, the probability of performing excisions immediately after a colposcopic examination or under direct colposcopic vision was significantly increased by the monthly practice of 30 or more colposcopic examinations (AOR: 3.34; 95%CI: 1.54–7.26 and AOR: 2.16; 95%CI: 1.08–4.34, respectively) and by the monthly practice of 5 or more excisional therapies (AOR: 3.06; 95%CI: 1.42–6.56 and AOR: 3.03; 95%: 1.54–5.96, respectively).
Conclusion |
Only a minority of French gynecologists uses colposcopy for the guidance of excisional therapies for CIN. Such practice seems to be influenced by the number of colposcopic examinations and of excisions they perform in a month.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Colposcopie, Conisation, Résection à l’anse, Traitement, Néoplasie intraépithéliale cervicale
Keywords : Colposcopy, Excision, LLETZ, Therapy, CIN, Practice
Plan
Vol 44 - N° 5
P. 403-410 - mai 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.