Le rajeunissement des lèvres repose sur une bonne connaissance anatomique et fonctionnelle des lèvres et du pourtour péribuccal. L’approche chirurgicale et dynamique permet de mieux comprendre l’importance du support ostéodentaire et les conséquences des troubles fonctionnels sur leur vieillissement. L’analyse séméiologique précise permet de déterminer le choix des techniques de correction et en particulier les limites des injections d’acide hyaluronique, la places des injections de toxine botulinique, les situations où les techniques de lissage ou chirurgicales seront incontournables (Fig. 1). Le vieillissement des lèvres concerne la lèvre rouge : la muqueuse se déshydrate et se ride, le muscle s’atrophie et se verticalise, la définition de l’ourlet se floute, les lèvres rouges deviennent fines et rétruses. La lèvre blanche subit le vieillissement héliodermique et les rides d’expression liées au couple peau orbiculaire apparaissent. La longueur de la lèvre blanche augmente par relâchement et perte du support ostéodentaire. Le philtrum s’aplatit. Les rides d’expression sont évaluées lorsque la patiente effectue le « bisou ». Les commissures labiales se creusent et s’affaissent participant à l’air de tristesse et de sévérité faciale.

Les injections d’acide hyaluronique permettront :

– de restructurer la lèvre supérieure ;

– de combler les fines ridules ;

– de remonter les commissures ;

– de réhydrater la muqueuse ;

– de restaurer le volume perdu ;

– d’éverser ou projeter la lèvre rouge.

Les techniques de lissage (peeling, laser fractionné) permettent de corriger les lèvres très héliodermiques ou difficiles à injecter (lèvre blanche supérieure longues, lèvres rouges fines). Les injections de toxine botulinique sont parfois un complément utile pour corriger un sourire gingival, une pointe de nez tombante, un menton contracté, des plis d’amertume par hypertonie des DAO ou une hypertonicité de l’orbiculaire. Mais cette zone d’AMM nécessite une bonne connaissance anatomo-fonctionnelle et une prudence visant à conserver la fonctionnalité buccale. La correction du vieillissement labial nécessite une prise en charge globale basée sur une analyse détaillée des différentes structures concernées ostéodentaires, musculaires et cutanées. Celui restera mesuré et adapté aux caractéristiques morphologiques et séméiologiques de chaque patient. Il visera à rétablir et préserver l’équilibre du sourire.