La gestion d’effets secondaires et des complications fait partie de l’univers du lasériste et leur prévention revêt donc un intérêt majeur au quotidien.

Les principales complications concernent en fréquence, la photoépilation mais chaque laser ou lumière pulsée, la cryolipolyse, les ultrasons et la radiofréquence peuvent être à l’origine d’effets secondaires plus ou moins graves : hyperpigmentation post-inflammatoire souvent régressive, hypochromie transitoire ou achromie définitive, cicatrices hypertrophiques ou atrophiques avec les lasers de resurfacing, surinfections et même nécroses avec les nouvelles techniques. Les complications peuvent être liées au choix du matériel (lumière pulsée avec le mauvais filtre, laser mal étalonné, lentille défectueuse, défaut de protection oculaire) ou liées au médecin et la formation théorique et pratique demeure le meilleur rempart contre les erreurs. Pour le praticien, la vigilance s’impose chez les patients de phototype IV ou V, en cas de bronzage récent. La faute technique dans le paramétrage est toujours possible : forte fluence, temps d’impulsion trop court. Le défaut d’information avant toute séance demeure la faute majeure condamnable en cas de mise en jeu de la responsabilité du praticien. Le patient perfectionniste ou fantaisiste doit faire l’objet de nos soins attentifs car nos recommandations pour la période pré- et post-traitement doivent être rigoureuses et lui être souvent répétées. Enfin en cas de problème, il est essentiel d’accompagner avec bienveillance le patient, de ne pas nier les lésions et de le prendre en charge. Certains actes de laser sont devenus des actes de routine mais ils ne sont pas sans risque ni sans conséquence judiciaire. Les cas cliniques qui seront exposés et discutés illustrent la vigilance que nous devons apporter à tous nos actes en pratique quotidienne.