La place de la chirurgie dans le rajeunissement facial doit-elle être redéfinie ? - 17/06/15
Résumé |
La pratique des injections dans le rajeunissement facial doit être considérée sous deux éclairages différents : la toxine botulique qui vise le vieillissement fonctionnel, c’est-à-dire celui qui découle de la mimique et qui vient la perturber ensuite ; le vieillissement purement anatomique, conséquence ou pas du précédent et que l’on cherche à corriger en rétablissant une structure altérée et en la repositionnant.
Les deux directions avaient d’ores et déjà été développées par la chirurgie esthétique des années 1980, en mettant sur le devant de la scène, l’endoscopie fronto-temporale pour rajeunir le regard et qui n’est autre « qu’un botox chirurgical » ; elle annonçait avant l’heure l’utilisation de la toxine botulique ; de même, la lipostructure de Coleman qui rétablit les volumes, ouvrait la voie aux injections d’acide hyaluronique.
Aujourd’hui, que peut-on dire d’une stratégie de traitement du visage qui s’appuierait sur toutes ces techniques ?
Le choix entre les unes et les autres, ne doit surtout pas se faire sur des arguments tels que « c’est un geste plus léger, la patiente ne voulait pas, c’était trop cher… » qui n’ont jamais été des arguments de décision médicale.
En revanche, la compréhension fine du vieillissement nous permet de discerner deux cas de figure :
– prémices de vieillissement fonctionnel ou anatomique chez le sujet jeune ; correction localisée précise ; contre-indication à la chirurgie pour une raison médicale : traitement médical ;
– passé d’injections chargé et nécessité d’injecter un trop grand nombre de produit ; altération avérée de la structure faciale et du cou, quel que soit l’âge ; nécessité d’embellir autant que de corriger le vieillissement, limite avérée du traitement médical : traitement chirurgical.
En conclusion, si l’on compare aujourd’hui l’éviction sociale, les complications, les résultats inesthétiques et que l’on met en face le bénéfice patient, il devient évident que la chirurgie, précise, fonctionnelle et structurelle associée ou pas, doit être pratiquée assez tôt.
En revanche, la période postopératoire, doit devenir celle du traitement médical pour pérenniser, entretenir, et même améliorer sans entrer dans l’excès, ou les zones de turbulences.
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Vol 142 - N° 6-7S2
P. S339 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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