Chirurgie micrographique (CM) : le meilleur traitement des carcinomes basocellulaires (CBC) de mauvais pronostic - 17/06/15
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Résumé |
Introduction |
Nous rapportons 2 cas cliniques similaires, mais dont les modalités de prise en charge initiale ont conduit à des résultats très différents.
Patientes et méthodes |
SDP 24ans a été traitée à la Réunion pour un CBC sclérodermiforme de la narine gauche. L’exérèse était complète, mais les marges histologiques, en contrôle standard, étaient très étroites. La reconstruction s’est faite par greffe de peau totale (GPT). La patiente n’a pas été prévenue du risque de récidive. La GPT s’est modifiée progressivement, la conduisant à consulter.
À l’examen clinique, une zone suspecte de 21×13mm déborde la GPT sans infiltration narinaire de pleine épaisseur. La biopsie confirme la récidive de sous-type infiltrant. La RCP recommande une exérèse par CM-cryocongélation.
MO 34ans a depuis 4 mois une petite croûte récidivante de la narine droite. La biopsie diagnostique un CBC infiltrant. Elle est opérée par un plasticien par slow-Mohs (CM-paraffine) suivi de cicatrisation dirigée. Malgré 2 exérèses successives, les marges latérales et profondes sont au contact de la tumeur.
À l’examen clinique, il n’y a pas de tumeur visible. La RCP recommande une exérèse par CM-cryocongélation.
Résultats |
Pour SDP, les marges de la 1re étape à 4mm sont massivement tumorales avec engainements périnerveux et infiltration musculaire. La 2e étape est indemne de reliquat tumoral, mais nécessite l’amputation de la narine gauche et de la pointe du nez (Figure 1). La réparation est réalisée par un lambeau frontal avec un préjudice fonctionnel et esthétique évident.
Pour MO, 2 étapes sont nécessaires pour être en zone saine. La perte de substance finale est très partiellement transfixiante, mais le rebord narinaire est préservé (Figure 2). La reconstruction se fait par GPT avec un bon résultat fonctionnel et esthétique.
Discussion |
Nous rapportons ces 2 cas dont l’issue en termes de préjudice et de chance de guérison est très différente, pour insister sur les points suivants :
– il est indispensable de guérir les formes primaires avec une exérèse tumorale complète. En cas de marges histologiques étroites pour un sous-type histologique agressif1 ou dans une zone à haut risque de récidive1, la reprise est obligatoire. Pour des sous-types histologiques non agressifs1 et dans des zones à bas risque de récidive1, une surveillance étroite peut éventuellement être proposée, en prévenant le patient ;
– la chirurgie micrographique est le traitement de choix des CBC de mauvais pronostic1. Lorsque la technique avec cryocongélation n’est pas disponible, l’inclusion peut se faire en paraffine « slow-Mohs ». Le résultat est différé, mais la qualité du contrôle de 100 % des berges péritumorales est la même.
Conclusion |
Au total, la CM est le meilleur traitement des CBC de mauvais pronostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome basocellulaire, Chirurgie micrographique de Mohs
Plan
Vol 142 - N° 6-7S2
P. S350-S351 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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