F4 : Gestion au long cours d’un pyoderma gangrenosum céphalique compliqué d’une ostéolyse pariétale dans un pays à ressources limitées - 28/05/16
Résumé |
Introduction |
Le pyoderma malin, ou Pyodermagangrenosum (PG) est une affection rare. Sa forme à localisation céphalique est caractérisée par une agressivité locorégionale et une évolution chronique récidivante. Nous rapportons un cas d’évolution chronique avec une prise en charge décevante chez un enfant.
Observation |
Un enfant de 14 ans, sans antécédent pathologique particulier, était hospitalisé dans le service depuis 3 ans, pour un PG céphalique évoluant depuis 7 ans. Il s’agissait d’un placard ulcéreux étendu à la quasi-totalité du cuir chevelu. La recherche des pathologies habituellement associées aux dermatoses neutro- philiques était négative. Divers traitements locaux et généraux effectués durant ces 3 ans (antiseptiques, antibiotiques locaux, corticothérapie locale et générale, dapsone, clofazimine, colchicine, azathioprine) avaient entrainé des périodes de stabilisations suivies de réactivations. Une épidermisation partielle était observée lors des périodes de stabilisation tandis que des suppurations associées à des lésions pustuleuses et des pertes d’épidermisation étaient observées lors des périodes de réactivation. L’évolution après la deuxième année d’hospitalisation était marquée par une ostéolyse transpariétale objectivée à la tomodensitométrie crânio- cérébrale. Il était également noté un retard statural et une prise de poids. Au cours d’une période de stabilisation, une greffe en pastille était réalisée sur la zone occipitale avec une épidermisation partielle. Puis avec l’aide des chirurgiens, 3 séries de greffe en lambeaux était réalisées avec prise partielle des greffons suivis de suppuration. Ces greffes avaient permis une épidermisation de 30% de l’ulcération.
Discussion |
La prise en charge du PG reste un challenge pour le praticien en Afrique subsaharienne. Cette affection se caractérise par une évolution chronique et une résistance aux traitements. La particularité de cette observation est d’abord l’étendue de la lésion, ensuite la complication à type d’ostéolyse. La multiplicité des thérapeutiques utilisées au long cours sans succès, de même que la série de greffes non concluante sont également une spécificité de ce cas. Toutes ces particularités viennent rappeler la difficulté de la gestion de ce type de pathologie dans un pays à ressources limitées. En effet les règles d’asepsie rigoureuses nécessaires étaient difficilement réalisables. Les ruptures thérapeutiques étaient également fréquentes de même que l’indisponibilité de certaines molécules.
Conclusion |
Devant l’ostéolyse, le risque de survenue d’une méningite est aussi une hantise. Que faire dans un pays à ressources limitées devant cette affection ?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : pyoderma gangrenosum, ostéolyse, difficultés thérapeutiques
Plan
Vol 143 - N° 4S1
P. S13 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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