KN 4 : Propranolol dans le traitement des hémangiomes infantiles : étude de 47 cas - 28/05/16
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Résumé |
Introduction |
Récemment, le propranolol a révolutionné la prise en charge des hémangiomes infantiles (HI). Nous nous proposons d’évaluer l’efficacité et l’innocuité du propranolol dans le traitement des HI et d’identifier sa place en tant que traitement de première intention.
Patient et méthodes |
Étude rétrospective et descriptive colligeant tous les cas d’hémangiomes infantiles à risque traités par le propranolol (Avlocardyl®) et suivis au service de dermatologie de l’hôpital Farhat Hached de Sousse de Juillet 2009 à Juillet 2014. L’évaluation de l’efficacité était basée sur la comparaison iconographique des caractéristiques de l’hémangiome avant et après traitement.
Résultats |
Quarante-sept enfants porteurs de 54 HI ont été inclus répartis en 35 filles et 12 garçons. L’âge moyen de début du propranolol était de 9,65 mois [1,5-72]. Le propranolol fut instauré à la phase tardive (au-delà de l’âge de 12 mois) chez 15 enfants. Pour 18 patients, le propranolol était commencé en ambulatoire. La dose administré était de 2 à 3 mg/kg/j. La durée moyenne du traitement était de 8,82 mois [1,5-24]. Le traitement fut interrompu prématurément chez un nourrisson ayant présenté un épisode de bronchiolite sévère compliqué d’un malaise cardiorespiratoire. L’âge moyen à l’arrêt du traitement était de 18,48 mois ± 10,8 mois. Dans notre étude, nous avons observé 100% de blocage de la croissance des hémangiomes et 85,18% de résultats favorables. Le taux d’échec était de 14,81%. Parmi les HI traités, 31,5% étaient ulcérés. La cicatrisation était notée dans 100% des cas. Cette réponse au propranolol était significativement corrélée à la durée du traitement. La tolérance du propranolol était globalement excellente. Seuls 7 patients (14,9%) ont présenté un effet indésirable. Il s’agissait majoritairement d’effets indésirables transitoires mineurs. L’absence de prématurité et un faible poids natal étaient les corolaires d’une moindre fréquence d’effets indésirables. Le taux rechute était estimée à 9,67% avec un délai moyen de 2,3 mois. Cette dernière était significativement plus fréquente pour les hémangiomes segmentaires (p = 0,044) et pour ceux qui ont eu une courte durée du traitement (p = 0,013).
Discussion |
Nos résultats concordent avec les publications antérieures rapportant des taux de régression entre 50 et 96% des cas, une corrélation positive entre la durée prolongée du traitement et une meilleure efficacité thérapeutique ainsi que sa bonne tolérance. De même, notre étude confirme l’efficacité du propranolol dans les HI ulcérés. Paradoxalement, le taux de récidive chez nos patients était de 9,67% alors qu’il est estimé entre 20 et 40% dans la littérature. Les facteurs de rechute étaient le caractère segmentaire et une courte durée de traitement.
Conclusion |
Le propranolol permet une diminution rapide de la taille des hémangiomes avec peu d’effets secondaires, un suivi simple et de pallier aux effets secondaires de la corticothérapie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : propranolol, hémangiomes infantiles, effets secondaires, corticothérapie
Plan
Vol 143 - N° 4S1
P. S9-S10 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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