Résultats d’une enquête de pratique sur la nutrition parentérale à domicile auprès des infirmières libérales - 16/06/16
au nom de toute l’équipe de la coordination des soins externes (CSE)
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La nutrition parentérale à domicile est réalisée par des infirmières libérales dont les connaissances et la qualité des soins sont souvent critiquées lorsque survient une complication. La publication au journal officiel de l’arrêté du 16 juin 2014 impose des règles de prescriptions et d’organisation du soin mais aussi une qualité du soin optimale. Notre centre, qui met en route plus de 200 nutritions parentérales à domiciles par an et dont le taux d’incidence d’infection lors de cette prise en charge se situe entre 1 et 2 pour 1000jours de cathétérisme, a souhaité interroger les infirmières libérales avec lesquelles nous travaillons sur leurs pratiques et leurs besoins.
Matériel et méthodes |
Une enquête à partir d’un questionnaire anonyme comprenant 34 questions concernant la nutrition parentérale à domicile et les soins sur voie veineuse centrale a été réalisée par téléphone par une personne indépendante de notre établissement, au cours du 1er semestre 2015.
Résultats |
Trente-cinq infirmiers ont répondu (âge médian 41ans, durée médiane d’exercice 17ans et durée médiane d’exercice libéral 9ans). Les deux tiers avaient déjà pratiqué la nutrition parentérale à domicile chez plus de 10 patients. Seuls 40 % considèrent la poche de nutrition parentérale comme un médicament. Alors que l’indication de nutrition parentérale la plus souvent retenue est l’existence d’un tube digestif non fonctionnel (88 %), 70 % pensent que les soins palliatifs sont une bonne indication de cette prise en charge à domicile ; 72 % considèrent l’ajout de vitamines et d’éléments traces comme indispensable, 42 % connaissent la durée maximale de passage d’une poche et 45 % relient la durée minimale de passage au volume à perfuser. Les recommandations standards pour la manipulation de la voie veineuse centrale sont bien connues (76 à 100 % de bonnes réponses). Le rythme de changement d’aiguille en cas de chambre implantable et le rythme de changement de pansement sont correctement renseignés dans 72 et 42 % respectivement. Un quart des infirmiers libéraux se plaignent de discordance entre hôpitaux à ce sujet. Seuls 18 % des infirmiers libéraux maîtrisent la friction hydroalcoolique ; 12 % ont reçu une formation spécifique sur la reconstitution des poches de nutrition parentérale (25 % ont été formés par un prestataire) et 48 % ont reçu au moins une formation spécifique sur les voie veineuse centrale (le plus souvent sur les chambres implantables).
Conclusion |
La plupart des éléments majeurs du soin de nutrition parentérale à domicile semble maîtrisée mais les infirmiers libéraux se disent parfois en difficulté. Les infirmiers libéraux qui pratiquent la nutrition parentérale à domicile souhaitent être mieux formés à la technique elle-même et aux soins liés à la voie veineuse centrale. Ils réclament des protocoles clairs et concordants de la part des différents établissements qui les sollicitent.
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Vol 30 - N° 2
P. 125 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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