Adhérence à un régime de type méditerranéen et risque de déficience visuelle : l’étude Constances - 06/09/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 285 millions de personnes sont atteintes de déficiences visuelles dans le monde. Les déficiences visuelles résultent, d’une part, de troubles accommodatifs et réfractifs (presbytie, myopie, hypermétropie, astigmatisme), et, d’autre part, de maladies oculaires (dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), cataracte, glaucome, rétinopathie diabétique). Certains facteurs comme le diabète, le tabagisme ou la nutrition est bien connu pour être associés à un risque accru de maladies oculaires. Notamment, des consommations élevées d’acides gras oméga3 et d’antioxydants sont des facteurs protecteurs de DMLA, une des principales causes de déficiences visuelles dans les pays industrialisés. Une alimentation de type méditerranéen, riche en oméga3 et antioxydants, a également été associée à une diminution du risque de DMLA. Cependant, les connaissances de l’impact de la nutrition sur la santé oculaire et les déficiences visuelles restent limitées. Ce travail a pour but d’estimer les associations entre déficiences visuelles et adhérence à un régime méditerranéen dans l’étude nationale française Constances.
Matériel et méthodes |
L’étude Constances est une cohorte épidémiologique qui vise à inclure d’ici 2018 un échantillon représentatif de 200 000 adultes âgés de 18 à 69 ans, tirés au sort parmi les affiliés au régime général de la sécurité sociale. Pour nos analyses, nous avons retenu 41 481 participants pour lesquels les données ophtalmologiques, nutritionnelles, médicales et sociodémographiques et de mode de vie étaient disponibles (vague 2012–2015). Les données d’acuité visuelle de loin ont été mesurées à l’aide de l’échelle de Monoyer dans les centres d’examens de santé (CES) de la sécurité sociale, selon un protocole standardisé par un personnel formé. Les données nutritionnelles ont été recueillies par un fréquentiel alimentaire rempli par le participant et les données sociodémographiques et de mode de vie au moyen d’un auto-questionnaire standardisé. Les données médicales ont été enregistrées lors d’un entretien par un médecin dans les CES. La déficience visuelle a été définie par une acuité visuelle de loin au meilleur œil inférieure à 5/10. Le score de diète méditerranéenne (MeDi 0–9 points) a été construit à partir des apports de légumes, fruits, légumes secs, céréales, poisson, viandes, produits laitiers et de la consommation d’alcool et d’huile d’olive. Les associations entre prévalence des déficiences visuelles et MeDi ont été évaluées par des modèles de régression logistique multivariés.
Résultats |
Dans notre échantillon, la prévalence des déficiences visuelles était de 0,6 %. Un score MeDi élevé (de 6–9) était significativement associé à une diminution du risque de déficience visuelle après ajustement sur l’âge et le sexe (RC : 0,60 ; IC 95 % : 0,42–0,85 ; p trend : 0,005). Après ajustement sur l’indice de masse corporelle, le niveau d’éducation et de revenu, le statut tabagique et la présence de diabète, d’hypertension et d’hypercholestérolémie, cette association restait significative (RC : 0,69 ; IC 95 % 0,48–1,00 ; p trend : 0,045)
Conclusion |
Une forte adhérence à un régime de type méditerranéen était associée à un moindre risque de déficience visuelle. Ces résultats confirment l’importance de la nutrition et plus spécifiquement d’une alimentation de type méditerranéen sur la santé oculaire.
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Vol 31 - N° 3
P. 228-229 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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