Prise en charge de la dénutrition en milieu hospitalier : analyse des données de l’enquête du Nutrition Day (2006–2014) - 06/09/17
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Malgré les évolutions technologiques et scientifiques la dénutrition reste une problématique importante en milieu hospitalier. L’enquête du Nutrition Day est réalisée chaque année avec comme objectif de réaliser une photo de l’état nutritionnel des patients hospitalisés en Belgique et à l’étranger. Dans ce travail, nous avons réalisé une analyse transversale et comparative de ces données pour la Belgique, enregistrées de 2006 à 2014.
Matériel et méthodes |
Les données individuelles de Nutrition Day récoltées entre 2006 et 2014 concernant la fréquence de pesée des patients, l’indice de masse corporelle (IMC), les ingestas, la prévalence de la perte de poids au cours des 3 mois avant l’admission, l’utilisation de solutions artificielles de nutrition orales, entérales ou parentérales, ont été analysées. L’analyse statistique a été réalisée selon la méthode des moindres carrés.
Résultats |
Les données récoltées chez 10 146 participants ont été analysées, dont la durée moyenne de séjour a peu évolué (14jours en 2006, 16jours en 2014). La participation annuelle à l’enquête Nutrition Day a régulièrement augmenté, de 353 participants en 2006 à 2514 en 2014. La fréquence de pesée des patients à l’admission et au moins 1 fois/semaine est restée stable (respectivement 76 et 71 % en 2006, 71 et 64 % en 2014). L’IMC moyen a augmenté de 24,7 à 25,7 au cours de cette période. Les ingesta sont restés limités, puisque la proportion de patients qui avaient mangé la totalité de leurs plateaux représentait moins de la moitié (30,9 % en 2006–42,1 % en 2014). La prévalence de la perte de poids est restée stable (40,6 % en 2006–46,9 % en 2014), mais la proportion de patients ayant perdu moins de 8kg a eu tendance à augmenter entre 2006 et 2014. En revanche, la proportion de patients avec une perte de poids supérieure à 8kg, a diminué entre 2006 et 2014. L’utilisation de solutions de nutrition artificielle a varié entre 3 et 13 % en fonction des années, avec une tendance à l’augmentation de l’utilisation de nutrition entérale et à la diminution de la parentérale.
Conclusion |
L’analyse des questionnaires a mis en avant la prévalence élevée de la dénutrition et de la réduction de la prise alimentaire chez les patients hospitalisés. Malgré les limites liées au caractère volontaire de la participation, ces données permettent aux services participants de s’autoévaluer par rapport aux autres services de la même discipline en vue d’optimaliser le soin nutritionnel et de sensibiliser les personnels de santé.
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Vol 31 - N° 3
P. 256 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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