Aspects épidemiocliniques et pronostiques des chéloïdes en Guinée-Bissau - 28/04/18
Résumé |
Introduction |
Les chéloïdes sont des tumeurs fibro-prolifératives bénignes mais pouvant être pourvoyeuses de réels préjudices esthétiques.
Buts |
L’objectif de ce travail est d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques et pronostiques des chéloïdes en Guinée-Bissau.
Méthodes |
Étude rétrospective, descriptive, étalée sur une durée de trois mois (du 21/05/2015 au 18/08/2015), au sein du 3e hôpital marocain médico-chirurgical de campagne, implanté à Bissau en Guinée-Bissau.
Résultats |
Sur un total de 1377 consultations dermatologiques on a enregistré 60 cas de chéloïdes (soit une fréquence de 4,35 %). La tranche d’âge de 20 à 39 ans était la plus représentée (45 %). Le sexe féminin était majoritaire avec un sex-ratio H/F de 0,66. Trente-cinq pour cent des patients avaient des antécédents familiaux de chéloïdes et 78,3 % des cas rapportent une notion de traumatisme préalable (accident de la circulation, brûlures). La taille des lésions variait entre 1 et 45cm avec une moyenne de 5cm. Quatre-vingt pour cent des patients avaient des lésions multiples, 50 % des lésions siégeait au niveau cervico-facial et pré-sternal, 61,6 % des lésions étaient hyper-pigmentées et prurigineuses chez 70 % des patients.
Les cicatrices chéloïdiennes sont fréquentes chez les sujets de carnation noire. Leur fréquence relative chez les adultes jeunes serait liée à l’exposition de cette tranche d’âge aux facteurs de risque classiques des chéloïdes. La prédominance féminine pourrait s’expliquer par le caractère inesthétique et affichant de la maladie motivant des consultations plus féminines que masculine. La fréquence des localisations cervico-faciales et les tailles importantes sont responsables d’un préjudice esthétique majeur avec un retentissement psychologique considérable.
Conclusion |
Les cicatrices chéloïdiennes sont plus fréquentes et plus agressives chez le sujet de phototype foncé, elles constituent alors un problème majeur de santé publique en Afrique subsaharienne. Leur prévention constitue le meilleur moyen de leur prise en charge.
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Vol 145 - N° 4S
P. A41 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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