Qualité de vie au cours du psoriasis : étude transversale chez des hommes tunisiens - 28/04/18
Résumé |
Introduction |
Le psoriasis (P) est une dermatose inflammatoire chronique se manifestant par des plaques érythémato-squameuses évoluant par poussées.
Buts Évaluer la qualité de vie (QDV) de nos malades, et sa liaison avec la sévérité clinique du P, les éléments épidémiologiques, les comorbidités et les troubles sexuels (notamment la dysfonction érectile : DE).
Méthodes |
C’est une étude transversale effectuée entre les mois de juin et de septembre 2013, incluant successivement les hommes consultant pour P. Les échelles suivantes ont été utilisées : DLQI (pour la QDV), le PASI (pour la sévérité clinique du P) et l’IIEF 5 (pour la DE). Les données ont été analysées au moyen du logiciel SPSS.
Résultats |
Trente-quatre patients ont été inclus, d’âge moyen 45,5±17,4 ans. Un patient sur quatre avait d’autres pathologies en plus du P. Le tabagisme et l’alcoolisme étaient respectivement observés dans 56 % et 35 % des cas.
Nos patients avaient en moyenne 2±2,1 poussées par an. Le P atteignait une zone découverte dans 70 % des cas. La localisation génitale était notée chez 65 % des patients. Un rhumatisme psoriasique était noté dans 19 % des cas. Le PASI moyen était de 15,2±11,2. Au moment de l’étude, la moitié des cas ne recevait aucun traitement et 10 % étaient traités uniquement par des médicaments topiques.
Le syndrome métabolique était noté chez 15 % des malades. Soixante-cinq pour cent des patients étaient mariés. Un conflit conjugal était présent chez un marié sur quatre.
La majorité des patients (76 %) avait une altération modérée ou importante de la QDV. La moitié des patients ont rapporté spontanément l’existence d’une DE. L’IIEF5 était compatible avec une DE chez deux patients sur trois (65 %).
La liaison statistique avec l’altération de la QDV était significative pour la consommation du tabac et de l’alcool, le nombre de poussées par an, la voie du traitement, le rhumatisme psoriasique, l’altération de l’IIEF5. Elle n’était pas significative pour l’âge, le PASI, les antécédents familiaux de P, l’ancienneté du P, l’atteinte de zones découvertes, l’atteinte inguinale, l’atteinte des organes génitaux externes, les autres comorbidités, les prises médicamenteuses (autres que pour le P), l’IMC, l’hypertension artérielle, le syndrome métabolique, l’état civil, les conflits conjugaux, les années de mariage, la DE spontanément rapportée, les autres troubles sexuels et la de ce trouble.
Conclusion |
Actuellement, l’évaluation de la gravité du P prend en considération son retentissement sur la QDV du malade. L’amélioration de la qualité de vie reste l’objectif final dans la prise en charge du P, le pronostic vital n’étant qu’exceptionnellement engagé. Le fait de dépister et traiter les troubles sexuels pourrait améliorer la QDV chez les hommes ayant un P.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 145 - N° 4S
P. A45 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?