Érysipèle : étude bactériologique de 35 cas - 28/04/18
Résumé |
Introduction |
L’érysipèle est une dermo-hypodermite bactérienne aiguë, non nécrosante, généralement due au Streptococcus pyogenes. Nous rapportons une étude prospective dans le but est de décrire les caractéristiques bactériologique des érysipèles à Casablanca.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective réalisée au service de dermatologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre mai 2016 et avril 2017. Après obtention de leur consentement éclairé, tous nos patients ont bénéficié d’une biopsie cutanée au punch 3mm au niveau de l’érysipèle. Il n’a pas été utilisé de désinfectant ni d’antiseptique avant la réalisation de la biopsie. Une désinfection à la bétadine iodée était utilisée après la réalisation de la biopsie suivie de la mise en place d’un pansement simple. Le prélèvement cutané était mis dans un sérum physiologique puis acheminé immédiatement pour étude bactériologique. L’étude bactériologique consistait à l’examen direct puis la mise en culture du fragment biopsique sur gélose de Chapeman suivis par la réalisation d’un antibiogramme.
Résultats |
Ont été colligés 35 cas d’érysipèle, dont 21 cas (60 %) de sexe féminin, l’âge moyen était de 55 ans. Une antibiothérapie préalable a été entreprise dans 10 cas (28 %) avant l’hospitalisation, dominé par l’amoxicilline-acide clavulanique dans 8 cas. L’érysipèle siège au niveau du membre inférieur dans 34 cas (97,14 %), bilatéral dans 5 cas (14,28 %). Il s’agissait d’une récidive de l’érysipèle dans 7 cas (20 %). Une prise d’antibioprophylaxie était retrouvée dans 1 cas arrêtée 2 mois avant la récidive. Un terrain prédisposant a été identifié dans 28 cas (80 %) dominé par le diabète. Une porte d’entrée retrouvée dans 30 cas (85,71 %) dominés par les intertrigo dans 17 cas (48,57 %). Parmi les 35 biopsies cutanées réalisées, 13 cas (37,14 %) ont été positifs dont 7 cas était prélevés sur des érysipèles récidivants. Les germes retrouvés étaient dominés par les BGN 12 cas (34,29 %) (5 cas de Pseudomonas aeruginosa, 4 cas d’entérobacter et 3 cas d’association multibactérienne) et un Staphylococcus aureus dans 1 cas. Une antibiothérapie orientée en fonction des résultats de l’antibiogramme était mise en place chez tous les patients.
Discussion |
Dans notre série, 12 cas de BGN ont été isolés dont 7 étaient récidivants. Ont été retrouvés 3 cas d’associations de BGN multirésistants. Ce profil bactériologique peut être lié à l’utilisation abusive des antibiotiques en ambulatoire. Notre attitude thérapeutique est restée classique adaptée par la suite aux résultats de la biopsie cutanée avec une bonne évolution.
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Vol 145 - N° 4S
P. A47 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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