Lichen scléro-atrophique cutané (8 cas) - 28/04/18
Résumé |
Introduction |
Le lichen scléro-atrophique (LSA) est une dermatose inflammatoire d’évolution chronique, avec un tropisme pour les muqueuses génitales. L’atteinte cutanée isolée est rare et source d’altération du préjudice esthétique. Son traitement n’est pas codifié.
But |
Étudier ses particularités cliniques, histologiques et thérapeutiques.
Matériel et méthodes |
Notre étude était rétrospective colligeant tous les cas de LSA cutané diagnostiqués durant une période de 6 ans (2011–2016). Nous avons recueilli les données anamnestiques, cliniques, histologiques et thérapeutiques.
Résultats |
Durant les 6 ans, sur les 21 cas de LSA diagnostiqués, huit patients (7 femmes et un homme) avaient un LSA cutané. L’âge au moment du diagnostic variait de 22 à 62 ans. Quatre femmes sur sept étaient ménopausées. La durée moyenne d’évolution des lésions était de 3 ans. L’aspect clinique des lésions était celui de macules blanchâtres, atrophiques, scléreuses, avec bordure érythémateuse (2 cas). Dans 5 cas, l’atteinte était localisée : seins (2 cas dont un au niveau de l’aréole), cou (1 cas), dos (1 cas) ou avant-bras (1 cas). Les lésions étaient diffuses chez les 3 autres. Le prurit était noté dans 2 cas. Une seule patiente avait un LSA vulvaire associé. La biopsie cutanée a confirmé le diagnostic de LSA. Les 5 malades avec atteinte localisée avaient reçu des dermocorticoïdes (DC) de classe forte (+ calcipotriol dans 1 cas), avec amélioration partielle. Pour les patientes ayant un LSA étendu nous avons opté pour l’acitrétine dans 2 cas avec bonne évolution. La chloroquine était prescrite pour le 3e cas sans aucune amélioration.
Discussion |
La localisation purement extra-génitale du LSA est rare (2,5 à 20 % des LSA). Dans notre série, ce taux est de 38 %. Il survient surtout chez la femme ménopausée, mais peut aussi toucher la femme jeune. Cliniquement, il se manifeste par des plaques blanchâtres ou blanc nacré, atrophiques, intéressant surtout le tronc, la racine des membres et les plis. Le prurit est inconstant. Les formes diffuses sont rares. L’atteinte de l’aréole notée chez une de nos patientes a été rapportée une seule fois. Le diagnostic repose sur l’histologie cutanée. Le traitement n’est pas codifié. Il peut comporter : DC, antipaludéens de synthèse, tacrolimus, rétinoïdes, calcipotriol et photothérapie UVB. Chez nos patients, l’amélioration sous DC des formes localisées est partielle. L’acitrétine semble être efficace dans les formes diffuses. La chloroquine prescrite chez une seule de nos patientes n’était pas efficace.
Conclusion |
Le LSA cutané est rare. Habituellement, il est localisé, mais des formes diffuses peuvent être observées. La localisation aréolaire est particulière. Le traitement repose sur les DC dans les formes localisées. L’acitrétine peut être utilisée dans des formes étendues.
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Vol 145 - N° 4S
P. A52 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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