Actinomycoses cutanées primitives : 8 cas - 28/04/18
Résumé |
Introduction |
L’actinomycose cutanée est une forme rare de présentation inhabituelle causée par une bactérie anaérobie gram positive qui colonise la sphère buccale, côlon et le tractus urogénital. La localisation cutanée primaire est assez rare.
Buts À travers ce travail, nous rapportons les cas d’actinomycoses cutanées diagnostiqués dans notre formation.
Matériel et méthodes |
C’est une étude rétrospective menée au service de dermatologie de CHU Ibn Rochd, entre janvier 2009 et juin 2017, incluant tous les patients ayant une actinomycose cutanée primitive confirmée par l’examen histologique ou microbiologique.
Résultats |
Huit patients étaient inclus (6 hommes et deux femmes), d’âge moyen de 46 ans (22 ans–72 ans), dont cinq étaient d’origine rurale.
La localisation au niveau des membres inférieurs était notée chez 6 cas, le membre supérieur dans 1 cas et la joue dans un 1 cas. Tous les patients rapportaient la notion de traumatisme antérieur.
Le délai moyen d’évolution était de 7 ans (3 mois–26 ans).
La présence de fistules était présente chez tous les patients et la notion d’émission de grains blanchâtres chez 5 patients. Les sérologies rétrovirales étaient négatives chez tous les patients. Le diagnostic était posé par l’anatomopathologiste dans 4 cas et par le microbiologiste dans 4 cas. L’atteinte osseuse était présente chez 2 patients. Tous les patients ont bénéficié d’un traitement à base d’association à long terme de pénicilline G (20 MU/jour) et triméthoprime/sulfaméthoxazole (2 cp/jour). Un patient a présenté une toxidermie à la pénicilline G justifiant l’administration de la doxycycline avec réponse partielle. Trois patients ont bénéficié en plus d’un complément de chirurgie. Le délai moyen de réponse favorable était de 6 semaines (3 semaines–16 semaines). Le recul moyen est 2,5 ans.
Conclusion |
L’actinomycose cutanée primitive est une infection bactérienne rare et peu connue au Maroc, rapportée sous forme de quelques cas sporadiques.
Le schéma thérapeutique n’est pas encore standardisé et repose essentiellement sur la l’antibiothérapie (2). Dans notre série, 60 % des patients ont bien évolué sous traitement médical associant deux antibiotiques, à des doses élevées, avec une durée prolongée variable selon le terrain, la localisation et la gravité du tableau clinique. Nos données sont cohérentes avec celles de la littérature qui fait état d’une infection secondaire à un traumatisme externe en zone rurale, chez le sujet jeune.
Le diagnostic des actinomycoses reste difficile car il s’agit d’une pathologie rare d’identification microbiologique difficile et retardée.
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Vol 145 - N° 4S
P. A54-A55 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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