Amylose papuleuse : une série de 7 cas illustrant deux hypothèses physiopathologiques - 28/04/18
Résumé |
Introduction |
L’amylose papuleuse, anciennement appelée lichen amyloïde, est une forme chronique et rare d’amylose cutanée primitive localisée caractérisée histologiquement par l’accumulation de dépôts amyloïdes dans le derme.
Objectifs |
L’objectif de cette étude est d’illustrer deux hypothèses physiopathologiques concernant l’amylose papuleuse à partir d’une série de 7 malades ayant consulté le service de dermatologie de l’hôpital Charles-Nicolle de 2014 et 2017.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant 7 cas d’amylose papuleuse diagnostiqués entre 2014 et 2017.
Résultats |
Il s’agissait de 7 patients répartis en 5 femmes et 2 hommes soit un sex-ratio (H/F) de 1/3. La moyenne d’âge était de 51 ans avec des âges extrêmes allant de 33 à 80 ans. Dans tous les cas, le principal motif de consultation était le prurit. L’examen dermatologique révélait des papules hyperkératosiques prurigineuses et hyperpigmentées siégeant exclusivement au niveau des jambes chez 4 malades et intéressant en plus le dos et les membres supérieurs chez 2 d’entre eux. Les lésions concernaient les membres supérieurs uniquement dans un cas. Par ailleurs, 3 patients présentaient en plus des papules violines à surface plate brillante au niveau des membres supérieurs évocatrices de lichen plan. L’examen anatomopathologique montrait dans tous les cas une importante lichénification épidermique avec un abondant dépôt de matériel éosinophile homogène dans les papilles dermiques correspondant à de la substance amyloïde. Dans 3 cas, l’histologie révélait en outre des nécroses kératinocytaires basales dans deux cas et étagées dans le troisième faisant évoquer un lichen concomitant dans les deux premiers cas et une toxidermie lichénoïde dans le troisième.
Conclusion |
Notre série est une illustration de 4 cas typiques d’amylose papuleuse et de 3 cas associant histologiquement un lichen plan ou une toxidermie lichénoïde à l’amylose papuleuse. Les 4 premier cas soutiennent l’hypothèse que l’amylose papuleuse serait une simple forme particulière de lichénification où les dépôts amyloïdes seraient la conséquence des manœuvres de grattage. Les 3 derniers en revanche favorisent l’argument avancé par certains auteurs selon lequel l’amylose papuleuse serait une altération des cytokératines épidermiques aboutissant au relarguage de ladite substance amyloïde.
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Vol 145 - N° 4S
P. A55 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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