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Kinésiophobie et douleur induite par la kinésithérapie dans la prise en charge des douleurs d’origine musculo-squelettique : étude d’une cohorte nationale multicentrique de patients et leur médecin généraliste - 20/06/18

Doi : 10.1016/j.rhum.2017.09.010 
Serge Perrot a, , Anne-Priscille Trouvin a, Virginie Rondeau b, Isabelle Chartier c, Rosine Arnaud d, Jean-Yves Milon d, Denis Pouchain e
a Inserm U 987, centre de la douleur, hôpital Hôtel-Dieu et hôpital Cochin, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75014 Paris, France 
b Inserm U897, 33000 Bordeaux, France 
c Aixial-Pharma, 92300 Levallois-Perret, France 
d Bristol-Myers Squibb, 92500 Rueil-Malmaison, France 
e Service de médecine générale, université François-Rabelais, 37000 Tours, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La kinésithérapie est une composante majeure de la prise en charge des douleurs d’origine musculo-squelettique (DMS). Cette étude avait pour objectif d’évaluer la kinésiophobie, son impact et sa prise en charge, dans une population de patients ayant reçu une prescription de kinésithérapie pour des DMS.

Méthodes

Une étude nationale prospective multicentrique a été menée en France chez des patients ayant reçu une prescription de kinésithérapie pour des DMS. Le score de kinésiophobie a été mesuré sur l’échelle de Tampa (Tampa Scale of Kinesiophobia [TSK]). La douleur, la satisfaction, la consommation d’antalgiques ont été évaluées à la première visite, à la 5e séance de kinésithérapie puis à la sortie du programme de rééducation.

Résultats

Sept cents patients consécutifs souffrant de DMS, dont 54,5 % de femmes, ayant reçu une prescription de kinésithérapie, ont été inclus par 186 médecins généralistes (MG) : 501 avaient un score élevé de kinésiophobie (score TSK>40). Les patients présentant une kinésiophobie étaient significativement plus âgés, avec une activité physique réduite, des douleurs plus intenses et une faible acceptabilité de la douleur. Les patients inclus par un MG ayant une kinésiophobie avérée avaient des douleurs et un score de kinésiophobie plus élevés. À l’issue de la 5e séance de kinésithérapie, la satisfaction globale était significativement plus élevée chez les patients sans kinésiophobie. On notait une amélioration significative de la satisfaction chez les patients ayant reçu une prescription préventive d’antalgiques avant la kinésithérapie, c’est-à-dire 25,6 % d’entre eux. Les facteurs prédictifs indépendants de la prise en charge spécifique des douleurs induites par la kinésithérapie étaient : kinésiophobie du patient (OR=2,02 [1,07–3,82]), traitement antalgique en cours (OR=2,05 [1,16–3,63]), médecin généraliste ayant suivi un cursus post-thèse sur la douleur (OR=2,65 [1,29–5,43]), médecin généraliste exerçant dans le secteur privé (OR=1,88 [1,01–3,48]).

Conclusion

La kinésiophobie est un processus fréquent chez les patients souffrant de DMS, il est associé à la kinésiophobie du MG et diminue la satisfaction du patient vis-à-vis de la kinésithérapie. Une prescription antalgique préventive avant les séances de rééducation permet d’augmenter la satisfaction des patients et doit être proposée en vue d’améliorer la prise en charge des DMS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Kinésiophobie, Douleurs musculo-squelettiques, Kinésithérapie, Douleur


Plan


 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus.


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Vol 85 - N° 4

P. 339-345 - juin 2018 Retour au numéro
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