Motifs de consultation en dermatologie des sujets de peau noire d’origine africaine et antillaise : enquête multicentrique en région parisienne - 23/04/08
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Résumé |
Introduction |
Les particularités de la pratique dermatologique sur peau foncée (phototypes V et VI) et les éventuels besoins spécifiques des sujets d’origine africaine ou antillaise consultant en dermatologie sont rarement étudiés en France métropolitaine.
Objectifs |
Identifier les principaux motifs pour lesquels les sujets d’origine africaine ou antillaise et de phototype V à VI consultent en dermatologie dans la région parisienne.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude prospective réalisée entre le 15 février 2004 et le 15 mai 2004. Les diagnostics correspondant aux motifs de consultation de tous les malades d’origine africaine ou antillaise et de phototype V à VI ont été relevés par dix dermatologues exerçant dans 14 centres de la région parisienne.
Limites |
La méthode employée n’autorisait pas de conclusion sur la fréquence des affections dans la population générale ni de comparaison directe entre populations de phototypes différents. L’absence de critère précis pour définir la couleur de peau et l’absence de liste de diagnostics préétablie laissaient une marge d’interprétation à chaque praticien.
Résultats |
Chez 836 adultes et 228 enfants (originaires pour moitié d’Afrique et moitié des Antilles), l’acné représentait 29,2 % des diagnostics chez les adultes et 13,2 % chez les enfants ; les eczémas 6,8 % des diagnostics chez les adultes et 27,2 % chez les enfants. Parmi les dermatoses plus spécifiques aux sujets de peau noire, les affections du cuir chevelu étaient fréquemment observées aussi bien chez l’adulte (alopécies : 7 % des diagnostics) que chez l’enfant (teigne : 9,6 % et alopécies : 3,6 % des diagnostics). Les dyschromies étaient également fréquentes, représentant au moins 25 % des motifs de consultation. Des signes cliniques évocateurs de dépigmentation volontaire étaient trouvés chez 95 malades.
Commentaires |
En France, comme dans d’autres pays industrialisés, les sujets noirs consultent en dermatologie essentiellement pour des dermatoses communes et cosmopolites que l’on observe également chez les sujets à peau claire. Toutefois, certains problèmes spécifiques comme la prédominance de la présentation dyschromique de nombreuses dermatoses, les pathologies pilaires et les effets secondaires de la dépigmentation volontaire doivent être soulignés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
There have been few studies in France concerning the specific features of dermatological practice regarding dark skin (Fitzpatrickʼs phototype V and VI) or the special requirements of black African and Afro-Caribbean patients.
Aim |
To determine the principal reasons for dermatological consultation among black patients of African or Afro-Caribbean descent in the Paris region.
Methods |
This was a prospective clinical study conducted between 15 February and 15 May 2004. The diagnoses of cutaneous conditions leading to dermatological consultation for all black patients of phototype V to VI were recorded by 10 dermatologists practicing in 14 centres within the Paris region.
Limits |
The method used did not allow any conclusions to be drawn regarding the incidence of the presenting conditions among the global population nor did it allow comparison between populations of different phototypes. The absence of any preset list of diagnoses or of precise inclusion criteria regarding evaluation of skin colour left individual investigators with a broad margin of interpretation.
Results |
In 836 adults and 228 children (half of whom were from Africa and half from the West Indies), diagnoses were as follows: acne in 29.2% of adults and 13.2% in children, and eczema in 6.8% of adults and 27.2% of children. Among dermatoses more specific to black subjects, scalp conditions were frequently seen in both adults (alopecia 7% of diagnoses) and children (tinea capitis 9.6% and alopecia 3.6% of diagnoses). In at least 25% of cases, consultation was associated with dyschromia. Clinical signs suggesting the use of skin lightening products were seen in 95 patients.
Conclusion |
In France, as in other industrialized countries, black patients consult dermatologists essentially for common benign dermatoses also seen amongst white people. Nevertheless, it is important to emphasise the presence of skin problems specific to black patients such as dyschromia and pigmentary disorders, hair and scalp dermatoses, and side effects associated with the use of skin lightening products.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Peau noire, Consultation en dermatologie
Keywords : Black skin, Dermatological consultation
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Vol 135 - N° 3
P. 177-182 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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